La cour d’appel du centre a rejeté 35/39 recours formés par les partisans de Maurice Kamto.
Une fois de plus la suite du procès en appel des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) était très attendu hier jeudi 7 novembre 2022. Le centre ville de Yaoundé est paralysé toute la matinée, du fait de l’audience à la Cour d’appel du centre. Verdict, la cour à rejeté le recours formés par les partisans de Maurice Kamto, lui-même présent à cette audience hautement sécurisée.
Motif du rejet dépôt tardif des mémoires. “Soit 35/39 appels jugés irrecevables” récapitule Me Hippolyte Meli, au nom du collectif Sylvain Souop (le collectif d’avocats de la défense ndlr). L’avocat ne va pas sans contester les motifs avancés par le président de la cour. “La défense évoque des éléments sérieux et permettant d’affirmer que la Cour d’appel du centre n’a pas entendu poursuivre les débats au fond et que la liste des temoins de la défense qui lui a été communiquée en septembre dernier sans réciprocité de réception de la liste des témoins du parquet militaire est désormais mise à l’écart par le truchement des arrêts avant dire Droit” a-t-il indiqué.
Mais toujours est-il que Bibou Nissack, Alain FogueZambou Pascal, Sibiap Mathurin, Djoufo Brice Ntifalia Oben, Ewodo Wandelin, Tsi Chia Napoléon, Nounemo André Ngahan, Tefobouo Gérard, Fouomouo, Tchuitcha, Fossi Kamdem, Kate Jean, Wamba Bosco, Kegne, Meli, Foye Xavier, Ouafo, Kopwa, Kapnang, Mbamou Takam, Mbe, Souop Kamdoum, Lontsi, Tamekoue Charles, Fossouo Zachary, Djontu Serge Honoré, etc. restent en prison.
En revanche, la cour “a déclaré recevables les appels formés par les nommés Awassum Mispa, Kessouo Mbevo, Tapiele Youda, Tapiele Dongho, soit 4/39 appels jugés recevables”. En prime, “des condamnations pécuniaires dans l’ordre de près d’un million de Fcfa, ont été aussi prononcées contre les appellants jugés défaillants avec mandat d’incarcération décerné à l’audience.
La cour a aussi ordonné la jonction des procédures en réponse aux conclusions écrites de la défense ” poursuit Me Hippolyte Meli. Informé des délais de recours, soit 7 jours pour le pouvoir contre les arrêts avant dire Droit et 10 jours pour les arrêts qui vident la procédure, la défense entend épuiser toutes les voies que lui offre la loi.” Compte tenu de graves violations de lois d’ordre public, des entorses aux droits humains que revêtent ces arrêts ainsi rendus ce matin, tant sur la vie des appelants que sur le fonctionnement normal de la justice en ce moment, la défense ne peut qu’exerce le recours en cassation sans préjudice d’autres recours de droit” assure Me Meli.
Ceci dit, la cour suprême sera le théâtre de cette affaire dite des “prisonniers politiques du MRC”.
En rappel, Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto et les autres, ont été condamnés en décembre 2021, à sept ans de prison par le tribunal militaire de Yaoundé, à la suite des marchés dites pacifiques, que projetait le MRC, en septembre 2020 pour réclamer une réforme du code électoral ainsi que des enquêtes sur la gestion du fonds dédié à l’organisation de la CAN de football au Cameroun.