Lors du Comité Exécutif National du parti qui s’est tenu le 12 décembre à Yaoundé, les responsables du SDF ont tancé le pouvoir en place. Le parti de John Fru Ndi estime que durant les élections municipales et législatives qui se sont tenues le 9 février 2020, les populations du Nord Ouest et Sud Ouest n’ont pas voté.
La cause de cette non participation c’est que l’armée selon le SDF a tiré durant cette journée d’élection, en l’air afin de dissuader les éventuels électeurs qui n’avaient d’autre choix que de rester terrés chez eux.
Ce parti politique de l’opposition accuse aussi le RDPC le parti au pouvoir d’avoir pactiser avec les groupes séparatistes pour terroriser la population et empêcher les uns et les autres d’aller voter. Au sujet des régionales du 6 décembre dernier, il dénonce un simulacre d’élections dont les résultats étaient connus d’avance. Les responsables de ce parti indiquent qu’ils comptent prendre des mesures afin que la vérité finisse par triompher.
Le SDF pour finir, envisage des sanctions contre ses militants qui ont pris part aux élections régionales, alors que le parti avait décidé de boycotter ce scrutin. Ceux des militants qui ont foulé au pied la position du parti feront l’objet de procédures disciplinaires. Leur cas sera examiné durant le prochain NEC, prévu au mois de février 2021.
Sur cette question très sensible, le parti de la balance semble avoir préfèré gagner du temps. Car les instructions du parti bien que ferme sur le scrutin du 06 décembre ont été ignorées par nombre de militants à travers le pays. Des militants très nombreux à avoir voté comme à Douala le RDPC a pu allonger ses suffrages avec leur votes.
En sanctionnant immédiatement, le SDF court le risque de créer d’autres tensions dans une formation politique déjà en mal de cohésion. En effet l’intransigeance d’un Jean Michel NINTCHEU n’est pas comparable à la flexibilité voire la complicité d’un Josua Osih vis-à-vis du pouvoir. Des contradictions internes qu’il faut gérer. Le parti de Ni John Fru a voulu retarder les sanctions le temps de laisser passer les vents contraires et les secousses qui le fragilisent.
Les cadres du SDF et militants se sont ainsi retrouvés après de long mois d’inactivité suite à la pandémie du Coronavirus et dû à l’absence prolongée de leur leader, le chair man Ni Jonh Fru Ndi, qui était à l’étranger durant des longues mois, pour des soucis de santé indiquent les responsables.