Depuis hier soir, un nouveau dispositif sécuritaire aurait été placé à la prison principale de Yaoundé, selon nos sources. Une mise en place qui laisse court à diverses interprétations.
Ces dernières 24heures, la sécurité aurait fortement été renforcée autour de la prison principale de Yaoundé, apprend-on de sources proches du centre pénitencier. Selon nos sources, plusieurs gardiens de prison ont été appelés en renfort à l’équipe qui est habituellement en faction à l’entrée du centre détention, et des agents de renseignements en civil ont également été placés dans les alentours de la prison. Nos sources ne révèlent pas pourquoi le dispositif a été renforcé, mais l’on estime que cette situation serait relative à la rumeur de la présumée tentative d’évasion de Jean Pierre Amougou Belinga, annoncée par plusieurs lanceurs d’alerte.
En effet depuis vendredi dernier, une fausse rumeur de mise en liberté imminente de Jean Pierre Amougou Belinga, le président directeur général du Groupe l’Anecdote et de Maxime Eko Eko, le directeur général de la Direction General de la Recherche Extérieure avait envahi la toile. Une ordonnance de mise en liberté y relative avait d’ailleurs fuité. Signé par le juge d’instruction Florent Sikati II, elle indiquait, concernant Maxime Eko Eko, et Jean Pierre Amougou Belinga que rendu à ce stade « de l’information judicaire, leur détention n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité ».
Pour justifier son acte, le juge d’instruction convoque l’article 22 alinéa, 1 du Code de procédure pénale qui dispose que : « le juge d’instruction peut, à tout moment et jusqu’à la clôture de l’information judicaire, d’office, donner main levée du mandat de détention provisoire ».
L’ordonnance ayant été déclarée non authentique par l’autorité judiciaire, l’on apprend de plusieurs sources, qu’il s’agissait d’une tentative d’évasion en bande organisée. Et le document qui a fuité avait pour but de préparer l’opinion à accepter ce coup de force. Sauf que le complot ayant été éventré, l’on craint que les présumés assassins de Martinez Zogo qui ont plus d’un tour dans leur sac, sorte une nouvelle pirouette. C’est en raison de cela que des mesures ont été prises, nous informe-t-on.
Mais des observateurs plus pessimistes estiment qu’il pourrait aussi s’agir d’une mesure pour les permettre de fuir aisément. Les concernés ayant plusieurs ramifications en haut lieu. Pour le moment, tous les yeux sont rivés vers ce centre pénitencier en attendant qu’un nouveau rebondissement survienne dans cette affaire.
Albert Atangana