Le politologue et consultant pour plusieurs médias accuse cette formation hospitalière publique, entre autre de non-respect de la dignité des patients, divulgation du secret médical.
Le politologue Moussa Njoya sera à la barre le 5 novembre prochain. L’universitaire traine l’hôpital de district de Biyem-Assi, dans l’arrondissement de Yaoundé VI, ainsi que Daniel Ekoua, le directeur de cette formation sanitaire, devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé Centre administratif. Entre autres accusations, la violation du secret professionnel, atteinte grave à la dignité d’un mineur, activité dangereuse, atteinte à la dignité et à l’honneur des parents d’un mineur… Moussa Njoya promet également de saisir la présidence de la République, le ministère de la Santé publique, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Ordre national des médecins du Cameroun.
« Par cette bataille judiciaire que nous avons entreprise, nous entendons contribuer modestement à la lutte pour la protection de la dignité des patients dans nos hôpitaux, et à la protection du secret médical, qui semble ne plus signifier grand-chose pour le personnel de santé au Cameroun », explique Moussa Njoya sur sa page Facebook.
L’on apprend que tout débute le 31 mars dernier. Moussa Njoya conduit son fils à l’hôpital de district de Biyem-Assi. Selon la version des faits racontées par son père, le garçon, âgé de cinq ans, se plaint de douleurs atroces. Le personnel sanitaire va imposer à sa mère, qui l’accompagnait, « des paiements indus » avant toute prise en charge. Parmi ces payement, l’achat d’un nouveau carnet médical, le paiement d’une consultation « week-end » surfacturée, et l’achat de « gants de soin », écrit-il sur la plainte. « Malgré les paiements effectués, ceci dans l’espoir de voir l’enfant enfin être reçu pour les consultations et soins éventuels, et malgré le fait que l’enfant se tordait et pleurait de douleur, le personnel de santé n’aura aucun remord à le prendre en charge », ajoute Moussa Njoya.
Selon lui, un coupon d’ordonnance a été remis à la maman de l’enfant alors que ce dernier n’avait pas été consulté. Bien plus, des examens médicaux ont été prescrits à l’enfant, qui attendait toujours de rencontrer un médecin. Faits aggravant, Daniel Ekoua,le directeur de l’hôpital est accusé d’avoir divulgué l’identité de l’enfant ainsi que des informations sur son état de santé, ses paramètres médicaux et biologiques sur les réseaux sociaux.
Albert Atangana