Yaoundé dit prendre acte La banque mondiale a récemment publié un rapport diagnostic du secteur privé au Cameroun. Celui-ci qui est une photographie à jour du secteur privé camerounais consiste, à identifier et analyser les contraintes de la croissance du secteur privé dans l’économie, les opportunités d’investissement sur le moyen terme et le plan d’engagement en faveur de l’amélioration du dialogue public-privé.
Le rapport identifie trois grands axes d’actions. D’abord, il s’agit de rétablir l’équilibre des secteurs public et privé, notamment dans les secteurs de la logistique, l’énergie, le numérique. Le second est d’exploiter et de développer le potentiel de l’agro-industrie.
L’étude est essentiellement attardée sur le cacao et la banane. Le troisième axe enfin est de saisir et d’utiliser les opportunités de développement urbain. Par ailleurs le rapport relève des principales contraintes liées au développement du secteur privé.
Ce sont notamment, l’environnement fiscal avec le taux d’imposition préoccupant, l’assiette restreinte et les tracasseries de l’administration fiscale ; le rôle du gouvernement qui par des interventions publiques, entrave le développement du secteur privé ;
administration foncière avec l’insécurité des droits de propriété, la cherté de l’enregistrement des transactions foncières, etc.Après avoir diagnostiqué les piliers ci-dessus relevés, le rapport propose quelques recommandations clés.
Pour le premier pilier, mettre en place un système de garantie partielle du crédit pour améliorer les prêts aux PME, adopter la loi sur la protection de la vie privée, le droit à l’information et la cybercriminalité; achever les autoroutes, notamment Yaoundé-Douala ; développer un système d’information biométrique.
Pour le deuxième pilier, il s’agit entre autres de soutenir le système d’infrastructures de qualité du cacao; renforcer la capacité des agriculteurs industriels ; procéder à une étude sur l’actualisation des marchés pour la commercialisation de l’agriculture périurbaine ; moderniser les marchés urbains.
Les recommandations pour le troisième pilier sont entre autres, l’amélioration des ministères en charge de l’éducation en matière de contrôle de la qualité des établissements privés ; étudier la faisabilité de la création d’une agence d’aménagement du territoire à Douala et Yaoundé.
Ce rapport est en droite ligne avec la SND30, du fait de la place qu’il accorde au dialogue public et privé. Ces recommandations vont donc davantage alimenter ce dialogue entre le secteur public et privé, qui constituent une boussole dans le cadre de la mise en œuvre de la SND30 et surtout d’attirer les investisseurs dans les secteurs qui ont été identifiés pour libérer le potentiel de croissance de notre économie, a conclu le Minpmeesa.
Source: Mutations du 8 décembre 2022.