Réhabilitation des routes dans l'Extrême-Nord : une mobilisation entreprise teintée de promesses creuses
Le 11 mars 2025, lors d’une visioconférence présidée par le Ministre des Travaux Publics, les groupements d’entreprises – dont SOTCOCOG et le consortium SINOHYDRO Corporation Ltd/STECOL Corporation – se sont réunis pour lancer officiellement les travaux de réhabilitation des routes dans l’Extrême-Nord. En apparence, cette initiative s’inscrit dans une stratégie ambitieuse visant à intégrer la région et à stimuler son développement économique. Toutefois, derrière cette mobilisation se cache une réalité bien plus complexe, révélatrice d’un contexte socio-économique et politique longtemps marqué par la marginalisation.
Les travaux, planifiés dans le cadre du Projet d’Aménagement Territorial et de Promotion du Secteur Privé, sont présentés comme une réponse aux besoins de connectivité et de réduction de la pauvreté. Néanmoins, cette approche risque fort de dissimuler le sous-investissement chronique et l’abandon des populations locales, qui se retrouvent souvent en marge des grandes orientations étatiques. L’exécution de ces projets semble plus destinée à embellir le bilan politique qu’à apporter des solutions durables aux difficultés structurelles de la région.
Le financement, assuré par des partenaires internationaux comme la Banque africaine de développement et l’Union européenne, accentue cette dépendance aux financements externes, soulevant des questions sur la transparence et la gestion de ces fonds. La promesse d’infrastructures « résilientes » apparaît alors comme une vitrine politique, détachée des réalités quotidiennes des habitants qui continuent de subir l’insécurité, le manque d’accès aux services sociaux de base et un développement économique inégal.
Par ailleurs, la logistique annoncée – avec l’acheminement imminent de 50 engins par SOTCOCOG et une mobilisation plus modeste par SINOHYDRO – illustre une course aux chiffres qui ne garantit pas forcément la qualité des travaux. L’absence de réelle concertation avec les communautés locales laisse planer le doute quant à l’adéquation des interventions aux besoins concrets du terrain. Au lieu de résoudre des problèmes enracinés, ces mesures risquent de n’être que des gestes symboliques destinés à renforcer l’image d’un État prétendument « présent » dans une région historiquement négligée.
En définitive, si la réhabilitation des routes est censée favoriser une intégration régionale et dynamiser l’économie locale, elle semble avant tout servir des intérêts politiques en masquant les dysfonctionnements structurels et en détournant l’attention des réformes profondes nécessaires pour une véritable transformation socio-économique de l’Extrême-Nord.
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