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Samuel Bonjock : ” je suis victime de torture judiciaire”

Traîné au tribunal de première instance de Yaoundé – Centre administratif depuis près de 3 ans, pour diffamation par Ahmadou Sardouna, le directeur général de la Société Immobilière du Cameroun ( SIC), Samuel Bonjock, le directeur de publication du journal Direct Info, revient sur cette procédure qui a connu une trentaine de renvois, malgré l’absence du plaignant.

Bonjour Samuel Bondjock, vous êtes le directeur de publication du journal Direct Info, vous êtes traîné au Tribunal de Yaoundé par le Directeur général de la société immobilière du Cameroun (SIC) ; pouvez vous nous dire de quoi Est-ce que vous êtes réellement accusé, combien de temps dure cette procédure ?

À la suite de l’une de les publications du 1er décembre 2021, portant sur “les constructions anarchiques, nuisances sonores et prolifération des bars sur le site des logements sociaux d’Olembé à Yaoundé. Célestine Ketcha Courtès siffle la fin de la récréation” ; dans laquelle je dénonçais la construction illégale d’une mosquée sur le dit site, sans autorisation, ni titré foncier, encore moins de permis de bâtir, sous le regard passif du Directeur général de la Société immobilière du Cameroun (SIC), alors même que celui-ci dispose d’un mandat de gestion de ces logements sociaux signé avec le gouvernement camerounais depuis le 31 décembre 2019 ; Celui-ci m’a fait servir une citation directe le 4 Mars 2022, me demandant de comparaître devant le Tribunal de première instance de Yaoundé – Centre administratif.

Et à la suite d’un autre article que j’ai publié le 21 février 2022, portant sur “Les contre-performances : 4,9 milliards pour sauver la SIC”, dans lequel je dénonce les résultats décroissants de cette société, à l’analyse chiffrée des États financiers des exercices 2019 ; 2020 ; et 2021 ; avec un accroissement exponentiel des charges, décriées ouvertement par Madame la Présidente du Conseil d’administration de la SIC, Célestine Ketcha Courtès, lors d’une interview accordée à la presse après le Conseil d’administration du 31 décembre 2021. C’est alors qu’en date du 28 Mars 2022, le DG de la SIC me fait servir une seconde citation directe, à comparaître devant le même Tribunal. Et depuis le 10 Mars, jusqu’à ce jour, 19 juillet 2024, où vous m’accordez cette interview, je suis traîné au Tribunal à Yaoundé. Renvois sur renvois, le plaignant ne se présente jamais. Et son avocat va de dilatoires en dilatoires, malgré plusieurs renvois fermes du juge Mbida, le DG de la SIC, Ahmadou Sardaouna, qui est pourtant le plaignant, n’a jamais daigné se présenter aux audiences. Nous espérons vraiment qu’il sera présent à l’audience du 23 juillet 2024, consacrée à l’ouverture des débats, car le juge se dit déjà visiblement fatigué par ce dossier qui méritait pourtant d’être vidée depuis longtemps.

Depuis pratiquement 3 ans que l’affaire dure, monsieur Sardouna ne s’est jamais présenté au tribunal, pourquoi est-ce qu’il ne vient pas au procès ?

Je ne peux pas vous dire avec exactitude pour le plaignant ne se présente jamais aux audiences, si tant est qu’il est certain d’avoir raison dans ces affaires. Nous savons tous que lorsque vous êtes dans votre droit, vous n’avez aucune raison de fuir la justice. Encore plus lorsque c’est vous-mêmes qui l’avez saisie. Vous savez bien que dans notre métier de journalistes, nous rencontrons régulièrement ce type de procédure de tortures judicaires, juste pour nous intimider, afin de nous soumettre, de nous faire taire, ou encore de faire obstruction à l’exercice de notre profession selon les règles de l’art.

Dans le cadre de la même affaire, vous avez été traîné par le DG de la SIC au Conseil National de la Communication ( CNC), quelle a été le verdict rendue par le CNC ?

Dans le cadre de ces mêmes articles, le DG de la SIC a saisi par plainte le Conseil national de la communication (CNC), qui m’a servi ma convocation le 19 avril 2022, à comparaître à son siège à Yaoundé le 27 avril 2022. Convocation à laquelle j’ai répondu volontier avec mon mémoire de défense écrit que j’ai brillamment présenté et déposé en bonne et due forme pour examen au CNC.

C’est ainsi que le 29 juillet 2022 une décision de non-lieu, signée du Président dudit Conseil, Joseph Chebongkeng Kalabubsu, a été rendu par le CNC, mettant un terme à la procédure initiée par Monsieur Ahmadou Sardaouna, DG de la SIC, contre l’Organe de presse écrite dénommé “Direct info” et son Directeur de publication, Samuel Bondjock, pour respect des exigences professionnelles d’investigation et de vérification dans le traitement des informations portées à la connaissance du public.

Interview réalisée par Joseph Essama

Mimi Mefo Info

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