La décision est infondée, abusive et porte gravement atteinte à la liberté de la presse, lit-on sur le site de Reporters Sans Frontières.
Évoquant la suspension de Séverin TCHOUNKEU et Cédrick NOUFELE, respectivement Directeur de publication d’ÉQUINOXE et Rédacteur en chef du média, le responsable du bureau Afrique de RSF dénonce ” une attaque contre le Journalisme et le Droit à l’information que le Conseil national de la communication est censé protéger”. Si l’organe de régulation a pointé dans ses récentes décisions un manque d’encadrement des panélistes lors de l’émission “Droit de réponse” et une offense aux institutions républicaines, Arnaud FROGER, le chef du Bureau Afrique de Reporters Sans Frontières, estime qu’il est en effet reproché à ÉQUINOXE le fait d’avoir traité une actualité embarrassante pour les autorités, allusion à la grève initiée il y’a quelques semaines par les enseignants.
Le Comité pour la protection des Journalistes va plus loin. CPJ appelle le conseil national de la communication a rapporté ses sanctions prises le 1er avril et à cesser la censure contre le média.
Le Cameroun est classé 135è sur 180 pays dans le monde en matière de liberté de la presse. Ce classement de 2021 laisse voir la perte d’une place dans ce Ranking que publie Reporters sans frontières chaque année.