Rédigé par IWAKD
Le déclin de ce parti l’appelle à se repositionner sur la scène politique Camerounaise
Les jours glorieux du SDF (Social Democratic Front) semblent arriver à leur fin. Finies les années 1990 lorsque le charismatique et énergique Ni John Fru Ndi, organisait des rassemblements auxquels des milliers de personnes participaient. En 1992, le parti a presque démis de ses fonctions le président Paul Biya lors de l’élection présidentielle du 11 octobre 1992. Une élection présidentielle qui s’est avérée être la plus compétitive de l’histoire du Cameroun. En 1992, le parti était au sommet de sa gloire et constituait une énorme menace pour le régime en place.
Aujourd’hui, le Chairman Ni John Fru Ndi est vieux et fragile. De nouvelles figures émergent pour diriger le parti. Si 1992 a été une année que le SDF n’oubliera jamais, 2018 est une année de honte et de débâcle. Le Chairman Ni John Fru Ndi n’a pas mené le ticket présidentiel et le parti a fait face à sa défaite la plus humiliante, dans un ticket dirigé par Joshua Osih. M. Osih a trouvé cependant du réconfort en remportant un siège parlementaire représentant le Wouri Centre. Jean Michel Nintcheu, un parlementaire très actif du SDF, s’est récemment positionné comme une alternative à la direction du parti.
L’émergence de ces deux figures prolifiques et ambitieuses au sein du SDF qui se disputent tous les deux la tête du parti est un cocktail voué à exploser.
En 2021, le SDF est un parti qui se fracture. Ni John Fru Ndi est impuissant alors que la misère du parti se joue à l’échelle nationale.
Dans un conflit politique dramatique au sein du parti, Jean Michel Nintcheu accuse désormais le candidat à la présidentielle de 2018 Joshua Osih de trahison. Il aurait été corrompu par le RDPC, le parti au pouvoir.
Nouvelles forces
Le déclin de ce parti politique autrefois vénéré dans le pays, résulte de l’incapacité de sa direction à s’unir sous une seule figure. Selon les analystes politiques, une transition générationnelle est sur le point de se produire au Cameroun. Et si ces analyses s’avèrent être vraies, alors le SDF ne sera pas prêt à concourir.
D’autres partis politiques émergent rapidement, à l’instar du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale) dirigé par le député Cabral Libii et du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) du Pr Maurice Kamto; tous les deux sont prêts à combler les vides laissés par le SDF.
Alors que le SDF poursuit sa chute, le MRC et le PCRN prennent les devants en fournissant aux Camerounais des idées nouvelles et révolutionnaires indispensables qui rappellent celles de 1992.
© Mimi Mefo Info Francais