Revue des conditions de travail difficiles des camerounais.
Les manifestations autour de la célébration des 40 ans de pouvoir du Président Paul Biya se préparent activement au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Dans les chaumières, l’épineuse question des conditions du travailleur continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Après les 40 ans de règne de l’homme du 6 novembre, les camerounais trouvent insatisfaisant l’environnement de travail au Cameroun . Beaucoup reste à faire pour Anthony. Le sexagénaire est un fonctionnaire à la retraite. Il estime que le manque de sérieux généralisé plombe la productivité.”Il y a des changements, quand on compare le temps d’Ahidjo et celui de Biya. Mais ce que je déplore c’est qu’il y a beaucoup de laxisme.
Les gens viennent au travail en retard. Il n’y a personne pour surveiller. C’est comme ça partout du dernier des ministères jusqu’au premier ministère. Et il y a un manque à gagner partout. ” explique le vieil homme La filouterie de certains employeurs irrite Daniel Kamga. Ce transporteur s’est très souvent retrouvé dans des situations inconfortables à cause du retard dans le paiement ou de l’absence des salaires.”
On emploie quelqu’un, même ce qu’on lui a proposé, on est incapable de lui donner. Il fait comment pour rejoindre votre service ? Vous ne voyez pas que ça c’est demander trop à Dieu ? Un mois, deux mois, on ne paye pas. Toi l’employeur tu vis bien chez toi. Que les patrons sachent comment remédier à cette situation pour que tout le monde trouve son compte” plaide t-il.D’énormes avancées sont cependant à noter selon Gérard. Ce jeune estime qu’il est important de prendre en compte un ensemble de variables, pour une lecture plus globale.” Il y a 40 ans lorsque le président Paul Biya accédait à la magistrature suprême, le contexte professionnel et celui du marché de l’ emploi n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.
Les exigences du marché du travail sont de plus en plus compliquées. Le président a néanmoins pu apporter des améliorations à partir des années 90 lorsque la crise se faisait de plus en plus forte. Il y a eu la création des entreprises comme le FNE puis, de tout un ministère chargé de l’emploi notamment.”