La Global System For Mobile Communications Association présente les principaux risques auxquels le Cameroun s’expose en opérant un prélèvement de 0,2% sur les transferts à l’envoi et au retrait des fonds par voie électronique.Cette réforme pourrait destructurer le secteur du transfert par voie électronique craint cet organismeSur cet aspect la GSMA qui regroupe 750 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde et comprenant plus de 220 pays attire l’attention du Gouvernement sur le fait que les transferts de fonds par téléphone est devenu l’alternative à de millions de camerounais n’ayant pas la possibilité d’utiliser les services du secteur financier traditionnel. L’organisme cite en exemple le Malawi et le Gabon. Deux pays contraints d’abroger une taxe initialement introduite sur les transferts d’argent en raisons des impacts négatifs sur l’inclusion financièreS’agissant des impacts sur les revenus et les investissements, la Global System For Mobile Communications Association relève que la taxe en vigueur mettra en difficulté les capacités d’investissement des fournisseurs de services dont les 100.000 agents qui gèrent les transactions au Cameroun et par Ricochet les ménages . Bien plus, dans un contexte où le coronavirus a hypothéqué les moyens des entreprises et réduit la demande des consommateurs, un investissement supplémentaire est nécessaire pour inclure financièrement les 65% de camerounais non bancairisésS’agissant de l’impact sur les volumes des transactions, la GSMA prévoit qu’avec une hausse de 15 à 1000 % au niveau des coûts, les transactions devraient substanciellement baissé. Cela du fait que les consommateurs seront tentés de recourir davantage à de l’argent comptant. Cette réduction des volumes de transactions entraienera une réduction des impôts collectables dans le secteur. Au retard de ces risques, l’association des opérateurs de téléphonie mobile demande une suspension de la taxe en vigueur et un dialogue avec les acteurs clés sur les meilleurs moyens de capter des ressources fiscales pour les activités de l’État.