L’armée reconnaît l’implication de 8 soldats dans la torture d’un civil à Ndu situé dans le Département du Donga Mantung dans le Nord Ouest. Dans cette affaire, deux gendarmes, deux soldats et 4 policiers ont été mis aux arrêts à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Ndu dans la région.
Ils ont été identifiés comme les bourreaux d’un civil qui est passé à tabac dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. L’homme torturé est accusé de ne pas avoir dénoncer la location de son frère qui est soupçonné d’être un séparatiste.
Révélations faites par le Chef de Division de la Communication du Ministère de la Défense, le Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo Cyrille Serge. Dans son communiqué, il indique que les enquêtes disciplinaires administratives et judiciaires prescrites par le haut commandement et ouvertes par les autorités administratives locales, et les forces de défense et de sécurité permettront de préciser les contours de ces intolérables agissements “en rupture avec les règles d’engagement et cardinaux auxquels les éléments des forces de défense et de sécurité sont fermement astreints.”
L’armée reconnaît ainsi une nouvelle bavure de ses éléments, dans cette guerre qui frappe depuis 2016 les régions du Nord Ouest et Sud Ouest du Cameroun. La liste des morts ne cesse de s’allonger tant dans les rangs de l’armée que des civils. Les tensions se sont exacerbées ces derniers jours alors que l’armée avait récemment annoncé avoir neutralisé des séparatistes.
Ce n’est pas la première fois que les soldats sont ainsi épinglés pour des cas de bavures, on se souvient encore de Ngarbuh où des militaires ont participé aux raids ayant coûté la vie à une vingtaine de civils le 15 février 2020. La prochaine audience dans ce procès est prévue pour le 18 février prochain.