La Gendarmerie nationale et les transporteurs de Maroua se sont concertés sur les problèmes de tracasseries routières dans l’Extrême-Nord.
Ces derniers temps, les relations entre les gendarmes et les employeurs du secteur des transports se sont détériorées.
Les chauffeurs de véhicules de transport dénoncent les tracasseries policières et gendarmes, ce qui entraîne parfois des conflits et des bagarres, pouvant parfois coûter la vie à l’un d’entre eux.
La réunion de concertation d’aujourd’hui ne portait que sur le problème de la gendarmerie, les acteurs des transports accusant les éléments des pelotons routiers motorisés de trop pratiquer les tracasseries routières. Ces derniers estiment également qu’il y a trop de manquements professionnels du côté des transporteurs.
C’est la raison pour laquelle le général de brigade Jules Cesar Essoh, commandant de la 4e Région de gendarmerie, a convoqué cette réunion pour apaiser la situation.
La concertation a été lancée hier à Maroua entre les deux parties, réunies au poste de commandement de la 4e Région de gendarmerie. L’objectif recherché par cette concertation est d’échanger afin de décrisper le climat social et de rétablir la sérénité entre des partenaires sociaux exerçant dans le secteur routier, dans le seul but de maintenir le dialogue social avec les syndicats de transporteurs locaux.
Nous sommes ravis de cette conversation. Les gendarmes doivent comprendre que nous ne sommes pas leurs ennemis. Ils sont là pour assurer notre sécurité. Le problème ici, c’est que lorsqu’on est interpellé par un gendarme, il prend tout son temps pour nous dire n’importe quoi, c’est comme s’il se disputait avec une femme. Parfois, il confisque le dossier sans même regarder son contenu. C’est cela qui nous dérange, indique un responsable du secteur des transports.
Pour le général de brigade Jules Cesar Essoh, commandant de la 4e Région de gendarmerie, un climat de confiance doit régner entre la gendarmerie et les responsables du secteur des transports afin de conjuguer les mêmes efforts.
“Je crois que la gendarmerie tout comme la police doit comprendre que nous, les chauffeurs de car de transport, ne détestons personne. Au contraire, nous sommes là aussi pour collaborer et dénoncer les cas suspects au sein de nos agences de transport. Cela devrait inciter l’homme en uniforme à être généreux avec nous pour que nous regardions tous dans la même direction.”
De même, il est question d’évaluer le niveau de collaboration entre les différents services impliqués dans le secteur routier.14:12