Le Secrétaire général adjoint de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Benoît Angwa, a annoncé sa démission avec fracas, pointant du doigt des conditions de travail “exécrables” et un harcèlement moral systémique. Dans une déclaration cinglante, il accuse le secrétaire général de la fédération de comportements toxiques, énumérant une série de griefs qui jettent une lumière crue sur les tensions internes.
La démission de Benoît Angwa n’est pas passée inaperçue. Dans un communiqué virulent, l’ancien directeur financier n’y va pas par quatre chemins : son départ est une conséquence directe d’un “environnement professionnel devenu toxique”, qu’il impute en grande partie à son autre collaborateur, le secrétaire général de la FECAFOOT.
“Cette décision, mûrement réfléchie, est motivée par des conditions de travail devenues exécrables et incompatibles avec l’exercice serein de mes missions”, écrit-il, évoquant un “harcèlement moral et psychologique” systématique. Des accusations graves qui risquent d’alimenter les polémiques au sein d’une institution déjà régulièrement secouée par des crises internes.
Le texte d’Angwa ne laisse aucune place au doute : il dresse une liste précise des comportements qu’il dit avoir subis. Parmi les plus marquants :
- Des propos “méprisants, dévalorisants, parfois insultants” ;
- Des restrictions excessives l’empêchant d’exercer correctement ses fonctions ;
- Une “antipathie et agressivité verbale” récurrente ;
- Un “refus manifeste de collaboration” doublé d’un “acharnement injustifié” ;
- Des critiques systématiques à visée “dénigrante”.
“Malgré mon engagement et mon attachement aux valeurs de la Fédération, je ne peux plus évoluer dans un tel cadre”, déplore-t-il, laissant entendre que cette situation perdure depuis un certain temps.
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu pour la fédération camerounaise, souvent critiquée pour sa gestion opage et ses luttes intestines. Le départ d’un cadre supérieur dans de telles conditions pose inévitablement la question du climat social au sein de l’institution.
Contactée pour réagir, la FECAFOOT n’a pas encore officiellement répondu aux accusations de ce collaborateur de Samuel Eto’o. Mais une source interne, sous couvert d’anonymat, confie que “ce genre de tensions n’est malheureusement pas nouveau”.
Reste à savoir si cette affaire fera des vagues au-delà des couloirs de la Fédération. Une chose est sûre : Benoît Angwa a décidé de ne pas partir en silence.
GN