Les faits se sont produits lundi dernier dans les locaux du journal Diapason qu’il dirige, apprend-on dans un communiqué du Réseau des Patrons de Presse du Cameroun ( Repac).
François Mboke directeur de publication du journal Diapason a échappé à un enlèvement à Yaoundé. Les faits se déroulent dans les locaux du journal dont il est le directeur, apprend- on dans un communiqué du Repac dont il est également président. ” Le, 29 avril2024, aux environs de 14h, des gendarmes en tenue ont fait irruption dans les locaux du journal Diapason.
Où est François Mboke ? Demandaient Ils.
Le DP Mboke est en conférence vers Nkolbisson. Il sera là à quelle heure ? Il arrive et rentre souvent à quelle heure?
Messieurs, ses contacts sont sur la plaque de son siège, vous pouvez directement l’appeler, répondent les voisins, très surpris par le nombre et les attitudes des gendarmes…
Messieurs, pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe ? Ce n’est pas votre problème, tranchent-ils net.
Jusqu’à l’heure où nous donnons cette alerte, le DP Mboke n’a reçu ni convocation, ni appel et personne n’est au courant de l’unité qui est passé le chercher, car ces derniers ont refusé de le communiquer.
Ce qui laisse entrevoir un plan d’enlèvement manqué.
François Mboke est Directeur de publication et journaliste connu, installé à Yaoundé. Il est par ailleurs, Président du Réseau des Patrons de Presse du Cameroun (REPAC). Nous nous interrogeons sur cette manière de procéder de nos Forces de l’ordre à la veille de la journée internationale de la Liberté de la Presse, rapporte Emmanuel Ekouli, trésorier du Repac et correspondant de Reporter Sans Frontières.
Cette tentative d’enlèvement intervient quelques jours avant la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse qui se célèbre le 3 mai prochain.
Le journaliste camerounais Martinez Zogo a été retrouvé mort le 22 janvier 2023, après avoir été enlevé le 17 janvier 2023, à Yaoundé. Plusieurs personnalités de haut rang fortement soupçonnées d’être liées ou impliquées dans ce crime odieux croupissent en prison en attente de leur jugement. D’après le gouvernement, Martinez Zogo a subi « d’importants sévices » au moment de sa mort.
Son assassinat a entraîné une condamnation générale de la part des organisations de défense des droits humains et des militants de la liberté de la presse qui sont très préoccupés par la situation.
Martinez Zogo a été préférentiellement pris pour cible pour avoir utilisé son émission de radio afin de dénoncer la corruption et les pratiques illégales impliquant des personnalités publiques. Martinez à cité les noms de toutes les personnes soupçonnées d’avoir commis des actes répréhensibles. Ce qui lui a valu la fureur et le marteau répressif de ceux qu’il a démasqués.
Selon Reporters sans frontières, Doté d’un paysage médiatique parmi les plus riches du continent, le Cameroun n’en est pas moins l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes. Les professionnels de l’information y évoluent dans un environnement hostile et précaire. Le journaliste de renom Martinez Zogo a été enlevé et assassiné début 2023.
Joseph Essama