Un Enseignant de mathématiques au lycée bilingue de Dschang et militant du MRC, Jean Bonheur Tchouaffa dénonce le traitement déshonorant que subissent les enseignants lors des examens officiels.
Malgré les menaces des autorités envers le corps enseignant, les hommes de la craie ne démordent pas. Mardi dernier, Jean Bonheur Tchouaffa, enseignant de mathématiques au lycée bilingue de Dschang dans la région de l’Ouest, a ouvertement appelé ses collègues à boycotter les examens officiels. « Je fais cette vidéo pour appeler l’ensemble du personnel enseignant à boycotter les examens officiels. C’est-à-dire de refuser de participer à la surveillance, à la correction et à la délibération des examens officiels 2024, », a-t-il déclaré dans sa vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux.
Pour justifier son appel à la grève, l’enseignant de mathématiques prend le cas du Burkina Faso, un pays moins développé économiquement que le Cameroun, mais qui paye la correction d’une copie à 500 FCFA, contre 100 FCFA au Cameroun. En plus des 500 FCFA, les enseignants au Burkina Faso reçoivent des indemnités journalières d’environ 3500 FCFA, pendant la période des examens. Pour l’enseignant de mathématique, aller surveiller les examens pour les enseignants, c’est se faire insulter, pourtant ceux-ci ne risquent rien en refusant d’aller participer aux examens officiels, indique-t-il.
Cette vidéo arrive alors que le mouvement On a Trop Supporté lancé par les enseignants bat de l’aile et que plusieurs d’entre-eux ont été suspendus de solde. Une autre vague dépassée par les problèmes que connait le corps enseignant a préféré s’immigrer au Canada, poussant les autorités à prendre des mesures afin de limiter l’exode des enseignants.
Une vidéo qui arrive également au moment où la ministre des Enseignements secondaires vient de lancer un appel d’offre pour l’achat de son véhicule à hauteur de 100 millions de FCFA.
Jeanne Ndome