Elie Baho, qui a collaboré avec plusieurs médias dont le journal Le Zénith n’a pas été vu par ses proches depuis hier, ses numéros de téléphones également ne passent pas.
Le régime de Yaoundé se montre plus que jamais opposé à la liberté d’expression. Ces dernières 24 heures, un homme de médias est encore porté disparu. Selon les membres de sa famille, Elie Baho, qui a collaboré avec plusieurs médias dont le journal Le Zénith n’a pas été vu par ses proches depuis hier, ses numéros de téléphones également ne passent pas.
Selon nos informations, entre le 5 et le 6 novembre dernier, Elie Baho a été contacté par un Adjudant au téléphone pour avoir une rencontre avec lui afin de discuter par rapport à un journaliste. Connaissant la terreur que subissent les hommes de médias au Cameroun, ce dernier a décliné la convocation.
Alors qu’il continuait à vaquer à ses occupations, la vie de Elie Baho a pris une autre tournure depuis hier. Des sources proches de sa famille laissent croire que des personnes non identifiées se sont rendues dans son quartier vers Odza à Yaoundé pour chercher son domicile en présentant sa photo. Sur sa page Facebook, il a écrit : “Beaucoup de Prières pour moi. Ils veulent me tuer. Je suis filé 24h/24. Ils ont localisé mon domicile”.
Selon les témoignages du voisinage, hier matin aux environs de 5h30, ce sont les éléments de la Semil (sécurité militaire) qui ont été aperçus à bord de deux pickup dans son quartier, indique Paul Chouta qui a lancé l’alerte. , confie une source citée par Paul Chouta. La même source ajoute que les éléments de la Semil sont restés dans la zone jusqu’à hier après-midi.
Un échange téléphonique que l’homme des médias a eu avec un de ses proches a été brusquement interrompue et depuis lors, sa famille n’a plus de nouvelles de lui.
Il faut noter qu’au Cameroun la liberté d’expression a drastiquement redressée ces dernières années. On comptabilise plusieurs arrestations, intimidations, tortures et meurtres de plusieurs hommes de médias.
Albert Atangana