Les autorités camerounaises ont annoncé, ce 24 avril 2025, l’interpellation d’un suspect lié à quatre meurtres et deux agressions antérieures à Meyo-Centre, dans la Vallée du Ntem. Ce développement intervient après une nouvelle attaque à la machette contre une femme de 44 ans, portant à six le nombre de victimes dans cette localité depuis février 2025. Une reconstitution des faits a été initiée vendredi 25 avril.
Une série noire de violences
La localité de Meyo-Centre, située dans l’arrondissement d’Ambam (région du Sud), est secouée depuis février par une vague de crimes violents :
- 16 et 20 février 2025 : Deux corps sans vie retrouvés au centre commercial du village (Batcha Gedeon Atanga, 49 ans, et Théodore Ondoa Bee, 63 ans).
- 13 avril : Découverte d’un troisième cadavre mutilé dans un buisson.
- Nuit du 23 au 24 avril : Une quatrième victime, Séraphine Angèle Noah Eloundou, 44 ans, survit de justesse à une agression à la machette près de la station-service MOBYL.
Un suspect passé aux aveux
Grâce au renforcement des patrouilles et à la collaboration des habitants, les forces de sécurité ont identifié et arrêté un individu dont l’exploitation policière a révélé des aveux complets. Le suspect a reconnu sa responsabilité dans les quatre meurtres récents et deux autres cas non encore signalés. Les motifs restent flous, mais les autorités évoquent des tensions communautaires latentes.
Reconstitution et réactions officielles
Une reconstitution des faits a été faite vendredi 25 avril à Meyo-Centre, en présence du gouverneur du Sud et du procureur de la République. Le préfet de la Vallée du Ntem a :
- Salué le professionnalisme des forces de l’ordre.
- Appelé les populations à « consolider la coexistence pacifique ».
- Rassuré sur l’engagement de l’État à garantir la sécurité.
Meyo-Centre, autrefois paisible, est devenue un point névralgique depuis la construction de la centrale hydroélectrique de Memve’ele, attirant une population hétérogène. Les récentes violences relancent le débat sur l’impact des grands projets sur la cohésion sociale.