En collaboration avec les ordres professionnels dont l’Ordre National des Médecins du Cameroun, l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun et les chirurgiens-dentistes, les autorités entendent mettre sur pied des mesures pour limiter l’accès aux médicaments.
Les autorités et les professionnels du secteur de la Santé veulent mettre de l’ordre dans le circuit du médicament au Cameroun. Selon nos informations, une nouvelle réglementation est en cours d’élaboration dans le secteur du médicament. Il s’agit selon l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) et l’Ordre national des pharmaciens de mettre sur pied une liste exhaustive des médicaments qui nécessiteront une ordonnance pour l’achat.
Selon les initiateurs du projet, cette mesure vise à renforcer la sécurité des patients en limitant l’accès à certains médicaments potentiellement dangereux ou addictifs. Dans une interview accordée à Cameroun Tribune, Rodolphe Fonkoua, le président de l’ONMC, a expliqué qu’un comité spécialement formé, en collaboration avec le président du Conseil de l’Ordre national des pharmaciens, travaille activement pour finaliser la liste d’ici la fin du mois.
On apprend que pour établir cette liste, le comité a d’abord identifié les médicaments qui nécessitent un contrôle particulier. Ainsi, trois catégories principales ont été définies. Les médicaments dangereux, certains sédatifs utilisés dans le traitement de l’épilepsie, et les substances addictives. Tous les médicaments appartenant à ces catégories seront soumis à une ordonnance obligatoire. Les antibiotiques seront également soumis à cette réglementation, tandis que les antipaludéens ne seront disponibles que sur présentation d’une ordonnance médicale.
En plus de contrôler plus efficacement la distribution des médicaments et de lutter contre la contrefaçon pharmaceutique, les experts pensent que la mesure va en outre permettre aux professionnels de la santé d’avoir visibilité afin d’évaluer les besoins réels de chaque patient et de prévenir les abus ou les erreurs de traitement.
Jeanne Ndome