Le meurtre brutal de Frida Ndodem, vétérinaire et conseillère municipale, par son compagnon à Bétaré-Oya dans la nuit du 24 avril 2025, a provoqué une onde de choc à travers le Cameroun, ravivant l’urgente conversation autour de la violence domestique dans le pays. Tandis que les autorités poursuivent activement l’auteur en fuite de cet acte horrible, la tragédie souligne une douloureuse réalité : la réponse souvent inadéquate du système judiciaire face à la violence contre les femmes.
Frida Ndodem, figure respectée dans sa communauté en raison de son dévouement professionnel en tant que vétérinaire et de son engagement en tant que conseillère municipale, aurait été battue à mort à son domicile. Les premiers rapports suggèrent qu’une dispute conjugale a dégénéré en violence fatale, après quoi son compagnon a pris la fuite. Les forces de sécurité ont lancé une chasse à l’homme pour appréhender le suspect, dont l’identité reste inconnue. Le parquet de Bertoua devrait ouvrir une enquête pour meurtre aggravé, une mesure saluée par les organisations féministes locales qui ont qualifié ce féminicide de “tragédie évitable”.
Cet incident dévastateur survient dans un contexte de statistiques profondément préoccupantes et de défaillances systémiques dans la lutte contre la violence basée sur le genre au Cameroun. Rien qu’en 2024, les ONG locales ont recensé 87 féminicides. De plus, le pays est confronté à un manque criant de structures d’accueil adéquates pour les victimes de violence domestique et à une lenteur frustrante des procédures judiciaires pour les affaires de violence basée sur le genre.
L’indignation suite à la mort de Frida Ndodem est intensifiée par des cas récents où le système judiciaire a semblé faillir aux victimes de violence domestique. L’affaire de Diane Yangwo en est un exemple glaçant. Diane, une mère de trois enfants de 30 ans, est décédée en novembre 2023 des suites des blessures infligées par son mari, Eric Bekobe. Dans un verdict rendu le 1er avril 2025, la Haute Cour de Bonanjo à Douala a reconnu Bekobe coupable de “coups mortels” plutôt que de meurtre. La peine résultante – une simple peine de cinq ans de prison avec sursis et une amende de 52 000 FCFA (environ 80 euros) – a suscité une condamnation généralisée. Les militantes féministes ont dénoncé ce jugement comme étant scandaleusement clément, arguant qu’il autorise effectivement les hommes à tuer leurs femmes avec des répercussions minimes. Cette issue dans l’affaire de Diane Yangwo alimente les craintes que l’auteur présumé du meurtre de Frida Ndodem, une fois appréhendé, ne soit également confronté qu’à des conséquences insuffisantes.
La mort tragique de Frida Ndodem, aggravée par le sentiment d’injustice dans des affaires comme celle de Diane Yangwo, représente un puissant appel à l’action. Les militants et les citoyens concernés exigent plus que la simple appréhension de l’auteur présumé du meurtre de Frida Ndodem. Ils réclament des réformes systémiques qui donnent la priorité à la sécurité et au bien-être des femmes, notamment l’augmentation des ressources pour le soutien aux victimes, des procédures judiciaires accélérées et rigoureuses qui reconnaissent la gravité de la violence domestique, et un changement fondamental des attitudes sociétales à l’égard de la violence basée sur le genre. L’espoir est que la mort de Frida Ndodem ne soit pas vaine, mais qu’elle serve plutôt de catalyseur pour un changement significatif qui garantisse la justice et la protection de toutes les femmes au Cameroun.
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