Hier, ils ont assiégé l’entrée de l’université pour réclamer de meilleurs conditions de travail. C’est assis à même le sol qu’ils ont tenu à marquer leur colère. Ils sont au total, 116 mécontents de leur employeur qu’ils accusent de licenciement abusif. Les grévistes font savoir qu’ils sont depuis de nombreuses années abandonnés à leur propre sort.
“Même les tenues que nous portons c’est nous qui les avons cousu, l’administration ne fait rien pour nous pourtant nous nous plaignons depuis très longtemps”
rapporte un agent de police.

“Nos salaires sont pourtant coupés chaque fin de mois en vue des allocations à la CNPS, alors qu’on ne verse pas nos cotisations. Qu’on nous explique cela,”
renchéri un autre.
Faute de réponse de l’administration de l’Université de Yaoundé 2, ils disent avoir saisi dans la foulée le Ministère de l’Enseignement Supérieur, qui n’a pas donné de suite à leur requête. Leur action disent-ils, s’est étendue jusque chez le Secrétaire Général de la Présidence de la République qui a lui aussi été saisi mais toujours pas de réponse à leur préoccupation.
C’est le lancement d’un nouveau recrutement qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. À défaut de les recruter de nouveau, les agents de police campus demandent de pouvoir rentrer dans leur droit.
Le sit-in entamé lundi 4 janvier 2021 visait à mettre la pression sur les responsables de l’université qui n’étaient pourtant pas présents au sein du campus durant toute la journée au grand désarroi des grévistes. Ils ont pris la decision de poursuivre leur mouvement de colère jusqu’à ce qu’une solution concrète soit trouvée. Ils n’entendent pas lâcher prise.