Dans un contexte où le corps éducatif national observe une grève depuis plusieurs jours pour des salaires impayés, le gouvernement trouve l’occasion d’offrir des véhicules « tout terrains » flambants neufs aux préfets et sous- préfets de la République.
Le ministre Atanga Nji de l’administration territoriale, en remettant les 40 véhicules hier a qualifié cette action « d’une offre spéciale du chef de l’Etat » non sans informer que c’était la première phase d’un projet qui vise à renouveler le matériel roulant des 360 Sous-préfets et les 58 préfets de la République.
Pour plusieurs observateurs, cet acte s’assimile à de la provocation. Sinon, comment comprendre, soutiennent-ils, qu’au moment où le gratin du système éducatif national broie du noir et arrête l’encadrement des élèves du fait des mauvaises conditions de travail, c’est justement en cette période que le gouvernement trouve opportun d’offrir des véhicules au coût exorbitant aux administrateurs civils.
« Nos dirigeants ont-ils encore une moindre conscience ? » s’est indigné un agent de la fonction publique en suivant la communication publicitaire autour desdits véhicules.
A la réalité, ce n’est pas que les sous-préfets et préfets manquaient de véhicules de service. Chacun possède son véhicule. Cet offre vient plutôt en augmentation du parking. Le gouvernement évoque l’amélioration des conditions de travail de ces administrateurs. Quit des conditions de travail des enseignants dont le statut est foulé aux pieds.