Le gouvernement Camerounais avoue son échec à implémenter de réelles mesures pour lutter contre la vie chère. Les consommateurs sont invités à se réinventer.
En d’autres termes, à se débrouiller eux-mêmes et à s’adapter à la hausse des prix. C’est en substance ce que le ministre du Commerce a déclaré Dave à la presse : « La situation est difficile et elle le sera probablement davantage dans les semaines et mois à venir. Cela nous impose de nous serrer davantage les coudes, de revoir nos façons de faire, de revisiter nos habitudes alimentaires et, en un mot, de nous adapter à ce nouveau monde qui nait sous nos yeux souvent incrédules ». Ainsi s’exprimait le Ministre Luc-Magloire Mbarga Atangana du commerce hier face à la presse à Yaoundé.
Il annonce que le gouvernement veut soulager les opérateurs économiques et les ménages avec entre autres : l’allègement de l’impôt sur le revenu, l’abattement des frais de douanes. Des mesures pourtant annoncées depuis 2021 et qui n’ont jusqu’ici aucun impact sur la lutte contre la vie chère au Cameroun.
Pour le ministre du Commerce, le Cameroun tient sa résilience pour une très large part grâce aux mesures prescrites par le Président Paul Biya, en soutien au pouvoir d’achat des consommateurs. Il déclare que :
L’automobiliste paie par exemple 630 FCFA/litre de super à la pompe, alors que le prix actualisé est de 1.016 FCFA, la différence, soit 386 F, étant supportée par l’État.
Ce qui sur douze mois représentera un manque à gagner pour le Trésor de Public, au titre du super, de 253.0000.000.000 FCFA. Le gaz oïl à la pompe est acquitté à 575 FCFA/litres, contre 1.027 F, soit une différence de 452 Supportée par l’Etat, pour un coût annuel de 376.000.000.000 FCFA. C’est ce qui permet aux consommateurs d’acheter la bouteille de gaz de 12,5 kg à 6500 F, le prix réel étant de 13.277 F.
Le pétrole lampant, le prix payé par les usagers est de 350 FCFA/l, pour un prix réel de 849 soit un manque à gagner pour l’Etat de 43.000.000.000 de FCFA. Soit au total de 672.000.000.000 de subvention annuelle pour le super, le gaz oïl et le pétrole lampant. Face à la conjoncture mondiale. Et alors que le gouvernement continue d’étaler ces théories, les consommateurs vivent le calvaire et la fin n’est pas pour demain.