A l’occasion de la journée mondiale des familles, la représentation du fonds des nations unies pour la population plaide pour l’assistance des victimes
Une session de plaidoyer sur la lutte contre les violences faites aux femmes a eu lieu ce lundi à Yaoundé.
Les travaux étaient présidés par Marie Thérèse Abena Ondoa, le ministre de la promotion de la femme et de la famille, en partenariat avec les Nation unies.
Selon Noémie Dalmonte, la représentante adjointe du fonds des Nations unies pour la population, un ensemble d’activités ont été mises en œuvre pour donner du courage aux femmes notamment l’amélioration du cadre juridique, l’action de la police et la participation de la population.
“C’est vraiment beaucoup de travail de dénonciation. On a aussi besoin de regarder le cadre juridique pour mieux coordonner avec une loi cadre par exemple.
C’est un plaidoyer qu’on a commencé à faire et au niveau de l’assistance, il faut qu’il y ait le gender based quit soit de plus en plus disponible. Il faut que la police écoute quand il y a ce genre de rapport.
Il faut que dans les villages, les voisins soient sensibles. Ce n’est pas une affaire privée. C’est une question criminelle, de violence très aggravée. Quand on entend plusieurs fois des épisodes de violence rapportés, on a tout fait tout à fait le droit de se poser des questions. Il faut encourager à briser le silence”, martèle t-elle.
Elle précise ensuite, qu’avec l’apport des partenaires et autres services spécialisés, au moins 10.000 victimes de violences faites aux femmes ont pu être secourues. Les formes de violence les plus répandues au Cameroun sont les violences domestiques, qui peuvent aussi prendre la forme de violence psychologique.
Mais c’est pas toujours des féminicides. Le féminicide c’est la forme la plus grave. On veut faire un plaidoyer spécifique. Ce que nous faisons c’est d’offrir cette assistance au niveau opérationnel avec nos partenaires mais aussi au niveau d’assistance technique sur la qualité avec la gestion des cas.
La priorité est ainsi donnée au travail de prévention avec la réduction des risques et l’identification des mesures de réduction des risques.
Cette plaidoirie est organisée dans le cadre de la journée internationale des familles.Les féminicides sont de plus en plus récurrents au cameroun. En 81 jours, 29 femmes ont été tuées.