Ils sont arrivés à Yaoundé cette nuit du jeudi 6 avril 2023
La première vague de camerounais constituée de personnes en détresse en Tunisie a atterrit à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, dans la nuit de mercredi à ce jeudi, 06 avril.
Ils étaient à bord d’un vol spécial AT 509 de la compagnie Royal air Maroc, en provenance de Tunisie.
Après avoir subi un test de Covid-19, ils ont été conduits à la rue Ceper, dans un site d’accueil des migrants de retour au Cameroun, apprêté à cet effet.
Un service d’accueil et d’encadrement à été mis en place pour leur prise en charge. Il est constitué des services du ministère des relations extérieures, de la mission de l’organisation internationale pour les migrations et d’autres services techniques.
Cette opération de rapatriement volontaire intervient alors que des africains noirs subissent des actes de violence depuis le mois de février en Tunisie.
Plusieurs pays avaient déjà procédé au rapatriement leurs compatriotes. C’est le cas du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Conakry.
Dans une déclaration publiée le dimanche 26 février, Maurice Kamto, le Président du MRC a appelé la Tunisie à respecter le droit à la vie des personnes concernées. Il s’est dit choqué par les propos “inacceptables” du président tunisien.
Au Gouvernement Camerounais, le parti de l’opposition a rappellé son “obligation d’assurer la protection de la vie des camerounais à l’intérieur comme à l’extérieur” du pays avant de souligner “l’extrême urgence d’agir pour sauver les vies de ceux de nos compatriotes encore présents sur le sol tunisien”.
Maurice KAMTO appellait également le gouvernement à demander à la Tunisie de ” faire la lumière sur les allégations persistantes de mort de nos compatriotes” ainsi qu’une communication sur ces incidents “qui plongent de nombreuses familles dans l’inquiétude et le désarroi”.
En rappel les violences contre les noirs en Tunisie ont commencé après un discours du président Kaïd Saed accusant les sud sahariens d’être envahissants et agents de l’insécurité.