La ministre de l’Habitat Célestine Ketcha Courtès vient de lancer une étude cruciale pour transformer les transports dans la capitale. Financée par un don suédois de 604 millions FCFA, cette initiative vise à résoudre les embouteillages chroniques qui paralysent Yaoundé et ses 4 millions d’habitants.

Le projet prévoit deux systèmes complémentaires :
- Un réseau de Bus Rapides (BRT) circulant sur des voies dédiées
- Un train de banlieue reliant les zones périphériques comme Ngoumou et Obala au centre-ville
Ces localités sont devenues des zones résidentielles importantes où les habitants subissent chaque jour des trajets épuisants vers leurs lieux de travail.
Selon la ministre, le succès dépendra de la bonne coordination entre les différents modes de transport : “Les gares devront permettre aux usagers de passer facilement du train aux bus classiques”. Le consultant devra proposer des itinéraires précis, des horaires adaptés et un système tarifaire cohérent.
Ketcha Courtès reconnaît que les tentatives précédentes ont échoué depuis la disparition de la Sotuc dans les années 1990. “Nous avons laissé la place aux motos-taxis et au secteur informel, ce qui a aggravé les embouteillages”, explique-t-elle.
La situation actuelle est critique :
- Les usagers perdent plusieurs heures par jour dans les transports
- La pollution atmosphérique et sonore atteint des niveaux préoccupants
- Les accidents de la route se multiplient
L’étude, menée par un expert international, devra aboutir d’ici fin 2025. Elle déterminera les tracés exacts, l’emplacement des gares et le calendrier des travaux. Pour les Yaoundéens, c’est l’espoir de voir enfin la capitale sortir de l’engorgement permanent qui handicape son développement.