Le Conseil de cabinet présidé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, s’est tenu hier à l’auditorium des Services du Premier ministre. Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette réunion stratégique, dont l’obligation de présence des personnels de l’État à leurs postes de travail et les mesures à prendre pour lutter contre l’absentéisme dans l’administration publique.
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative a souligné que l’obligation de présence des fonctionnaires et des contractuels de l’administration publique est basée sur leur rapport de subordination professionnelle envers l’État. Selon les dispositions du décret no 94/199 du 07 octobre 1994 portant statut général de la fonction publique, tout agent de l’État est tenu de servir et de se consacrer personnellement au service. L’absence irrégulière au poste de travail est considérée comme une faute passible de sanctions.
Il a été souligné que les responsables de la chaîne administrative ont la responsabilité de veiller au respect de l’obligation de présence des personnels de l’État et d’initier la procédure de constat de l’absence irrégulière. L’absentéisme compromet le bon fonctionnement de l’administration et la qualité du service public offert aux usagers. Afin de lutter contre ce phénomène, le ministre de la Fonction publique a recommandé un contrôle méticuleux des effectifs et la fermeté des supérieurs hiérarchiques. Il a également annoncé la radiation d’environ six mille agents publics dont les dossiers de licenciement ou de révocation sont en phase finale de traitement.
De son côté, le ministre de l’Administration territoriale a rappelé que les autorités administratives, telles que les Gouverneurs, les Préfets et les Sous-préfets, ont le pouvoir de coordination et de contrôle du bon fonctionnement des services publics dans leurs unités de commandement. Ils sont également habilités à prendre des mesures pour assurer le bon fonctionnement des services déconcentrés de l’État et à sanctionner certains personnels en cas de besoin.
Des mesures concrètes ont été proposées pour renforcer le contrôle et la motivation des personnels, ainsi que pour sensibiliser les acteurs concernés. Il a été souligné que les chefs de circonscriptions administratives devraient élaborer une cartographie de la répartition des fonctionnaires et agents de l’État affectés dans leurs unités administratives respectives.
En ce qui concerne la délivrance des visas de courtoisie, le ministre des Relations Extérieures a rappelé que depuis le 30 avril 2023, la procédure s’effectue en ligne. Les visas de courtoisie sont délivrés gratuitement par les services consulaires et permettent aux détenteurs d’un passeport officiel ou aux personnes éligibles d’entrer sur le territoire national pour une durée déterminée et pour un motif précis. Ces visas sont également accordés aux ressortissants des pays avec lesquels le Cameroun a conclu un accord de gratuité de visa, ainsi qu’aux invités spéciaux de l’État. La délivrance de ces visas est soumise à des exigences de qualité et de conformité aux procédures définies par la législation en vigueur.
Gilles Noubissie