Dans le quartier LDAKA, au cœur de Mogodé, chef-lieu de l’arrondissement éponyme, dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord Cameroun, une jeunesse dévouée a décidé de prendre les choses en main. Lassés d’attendre des interventions municipales qui tardent à venir, ces jeunes ont choisi de mener eux-mêmes la bataille pour améliorer leur cadre de vie.
Ce matin, armés de pelles, de pioches et d’une volonté inébranlable, ces volontaires se sont mis au travail pour réaménager le tronçon principal qui traverse leur localité. Leur objectif ? Dégager les caniveaux obstrués et dévier les eaux de pluie qui, faute d’entretien, inondent régulièrement les routes et causent des dégâts considérables dans le quartier.
« Nous ne pouvons plus rester spectateurs de notre propre malheur. Il faut agir, même sans l’appui de la commune », déclare l’un des jeunes, le regard déterminé.
Leur initiative, née d’un sentiment d’abandon, témoigne de l’engagement de cette jeunesse à changer les choses pour elle-même et pour les générations futures.
Malgré l’absence manifeste de soutien des autorités locales en matière d’hygiène et de salubrité, ces jeunes ne baissent pas les bras. Ils sont conscients que leur action, bien que modeste, est une étape cruciale vers l’amélioration des conditions de vie dans leur quartier.
Alors que le soleil se lève sur LDAKA, leurs efforts apportent déjà des résultats visibles. Les caniveaux sont dégagés, et l’eau s’écoule à nouveau, loin des habitations et des routes. Cette initiative de solidarité et de courage est une leçon pour toute la communauté : attendre n’est plus une option, il est temps d’agir.
Le quartier administratif de Mogodé, souvent oublié par les autorités, retrouve aujourd’hui une lueur d’espoir, portée par une jeunesse dynamique et audacieuse. Une jeunesse qui, face aux défis de l’abandon et des intempéries, a décidé de ne plus subir, mais de construire un avenir meilleur, à la force de ses bras et avec la foi en un changement possible.
Bachirou Elhadj BDO