Depuis plus de 11 ans, les femmes du Mayo-Tsanaga, originaires de Mokolo, Mozogo et Koza, subissent des épreuves insupportables dans une région dévastée par l’insécurité. Ces femmes, connues pour leur dynamisme et leur résilience, luttent seules pour survivre en l’absence de leurs maris. Chaque jour, elles affrontent des menaces violentes, échappant souvent de justesse aux attaques de Boko Haram en fuyant pieds nus sur des kilomètres.
Ces femmes sont les victimes silencieuses d’attentats kamikazes qui, au cours de la dernière décennie, ont laissé des milliers d’enfants orphelins et sans abri. Malgré leur rôle crucial dans l’agriculture et l’élevage, les conditions de vie de ces femmes se sont gravement détériorées. Aujourd’hui, elles sont plus vulnérables que jamais, cherchant désespérément une lueur d’espoir dans un contexte d’insécurité qui continue d’emporter de nombreuses vies.
Malgré les interventions limitées en termes d’intrants agricoles, de renforcement de la sécurité et d’aides dans le domaine de la santé, la situation reste critique. La mobilisation des élites de Mayo-Tsanaga, sous la direction du Ministre Manaouda Malachi, a permis de fournir des denrées alimentaires, mais ces efforts restent insuffisants. L’insécurité perdure, comme en témoigne l’incendie tragique de l’ambulance du centre de santé de Tourou, qui a laissé la communauté encore plus vulnérable.
Pendant que les autorités se félicitent de leurs actions, la faible mobilisation de l’armée et la non-implication réelle du gouvernement continuent d’aggraver la situation. Les habitants sont abandonnés à eux-mêmes, forcés de fuir vers des zones plus sûres ou de survivre dans des conditions de vie désespérantes.
En ces temps de crise, il est crucial de rendre hommage à la force et à la détermination des femmes du Mayo-Tsanaga. Elles incarnent le courage et la résilience face à l’abandon.