Le constat est des organisations de la société civile qui s’engagent à encadrer les forêts communautaires du département de l’Océan.
C’est la ville de Kribi qui vient d’abriter les travaux de lancement des activités du projet «Accompagnement des forêts communautaires de Biboulemam et Nyabitande de l’UTO de Campo Ma’an à la mise en œuvre de la légalité FLEGT».
Ce massif forestier qui regroupe les arrondissements de Campo, Niété, Akom 2, Kribi et Ma’an compte 43 forêts communautaires, toutes gangrenées par la mauvaise gouvernance. Le bois y est exploité, mais les populations riveraines croupissent toujours dans la misère.
«Le problème commence par le manque de transparence dans le partage de l’information, ensuite viennent les détournements de fonds.»
a reconnu M Tsimi Kossi François, l’un des responsables du GIC AKAK, dans l’arrondissement de Campo.
L’ONG Appui pour la Protection de l’Environnement et le Développement (APED) avec l’appui de l’Union Européenne, entend venir à bout de cette gangrène par des activités ayant des objectifs spécifiques.
- D’abord, contribuer de manière significative à la promotion de la transparence de l’exploitation forestière au Cameroun;
- Contribuer à la promotion durable des intérêts des populations locales par la foresterie communautaire au Cameroun; et enfin,
- de renforcer les principes de gouvernance et du respect de la légalité forestière.
La situation est d’autant préoccupante depuis l’annonce, la construction et la mise en service du Port en eau profonde de Kribi qui a favorisé le développement et l’installation des agro-industries à l’instar de Biopalm, Hévécam, Socapalm, et Camvert avec des grandes espaces fonciers.