Déjà vingt patients morts en l’espace d’un mois au Centre d’Hemodialyse de l’Hôpital Régional de MAROUA à l’Extrême Nord. Faute de soins, ils ont succombé. En effet le centre fait face à une indisponibilité de kits de dialyse, ajouté à cela le disfonctionnement des machines. Résultat des courses, une vingtaine de malades ont rendu l’âme.

Selon les malades, sur les 8 machines disponibles pour leur prise en charge; seules trois fonctionnent pour plus de 45 patients recensés. Pour manifester leur ras le bol, les malades mécontents ont envahi l’entrée de l’Hôpital Régional de Maroua. Les responsables reconnaissent que les machines sont défectueuses, et que le problème est en voie d’être résolu.
Mais en attendant que les autorités se décident enfin à mettre un terme au calvaire des malades, ceux ci tombent les uns après les autres. Les plus nantis, sont obligés de se rendre dans la ville de Garoua dans la Région du Nord, pour suivre les soins malgré les risques que cela comporte et les coûts supplémentaires que cela implique.
La situation est la même dans la ville de Bertoua, dans la Région de l’Est. Le centre de prise en charge des insuffisants rénaux ne fonctionne pas depuis six mois, selon le personnel de santé. Sur les 22 patients enregistrés il y’a quelques mois, plus de 15 sont morts.
Pourtant le Ministre de la Santé Publique en visite à l’Hôpital Régional de Bertoua au mois d’août, avait annoncé qu’une solution allait être trouvée. Sauf que jusqu’ici, rien n’est fait. Les malades meurent dans l’indifférence totale des autorités.
A ce rythme l’on s’achemine peu à peu vers une catastrophe sanitaire au Cameroun.
Le problème de pénurie de kits de dialyse refait surface à chaque fois, dans les centres spécialisés à travers le pays; sans qu’une solution véritable ne soit trouvée. Combien de morts faut-il encore pour faire bouger les lignes? Là est toute la question.