Le Président National des Communes et Villes Unies du Cameroun a saisi l’occasion de l’installation du bureau de cette association dans le Littoral pour décliner sa vision de décentralisation. L’entrée en scène des conseils régionaux devrait marquer un tournant dans la nécessaire collaboration entre les mairies et ces nouveaux organes aux yeux de Augustin TAMBA.
“La loi est claire. Chacun fera son travail. Mais je pense que nous devons collaborer pour le bien être de nos populations,”
indique celui qui est par ailleurs Maire de Yaoundé 7.
Le bien- être des populations et le Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées, prévoit le transfert de 15% du budget de l’État aux communes. Pour l’exercice 2021, l’état prévoit environs 6% de ressources financières de cet engagement. Mais les Maires préfèrent garder espoir. C’est le cas de Valentin Epoupa, Maire de Douala 3è.
“Vous savez que l’unité d’exécution sur le terrain des mesures gouvernementales aujourd’hui c’est la commune. Les ministères qui ont des activités décentralisées aujourd’hui ne peuvent plus les garder absolument et chaque ministère a besoin de montrer qu’il concoure au parachèvement de cette décentralisation”,
croit savoir l’élu.
Les besoins des communes sont collosaux. Ils sont plus prégnants car les maires et les conseils régionaux sont désormais en théorie les porteurs du développement socio-économique, culturel et sportif de leurs territoires.
“Avec l’onction que le Chef de l’Ètat a donné à la décentralisation, nous espérons porter à la base les problèmes de nos populations au niveau de Kumba et couper l’herbe au pied des séparatistes,”
souhaite le Maire de Kumba Grégory Mewanu, par ailleurs membre du Bureau des Communes et Villes Unies du Cameroun.
Pour avoir les 15% prévus par la loi pour les collectivités territoriales décentralisées, il faudra attendre 2030. En tous cas, c’est ce que prévoit le gouvernement dans la Stratégie Nationale de Développement récemment adoptée. Mais certains analystes proposent aux maires d’aller chercher dans certains disposition, notamment les articles 26 et 27 du Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées. Ces dispositions prévoient notamment que, lorsque pour le bitumage d’une route, l’état pouvait prendre 10 milliards pour le faire. Si la compétence est donnée aux mairies, c’est le même montant que l’état utilisait qui doit être transféré aux collectivités territoriales décentralisées; résume le substance Isaac Essame, expert en Décentralisation.
En 2019, 100 millions FCFA ont été transférés a chaque commune au titre de la dotation général de la décentralisation. Les maires attendent plus. Les CVUC se veut un cadre de plaidoyer. L’Association des Maires va se doter d’un siège futuriste basé à Yaoundé d’ici, deux ans.