C’est l’essentiel d’une correspondance de la ministre des enseignements secondaires Pauline Nanova Lyionga, adressée aux délégués régionaux départementaux de son département ministériel.
Le membre du gouvernement y fixe les modalités de gestion des cas de grossesses des élèves dans les établissements scolaires publics et privés d’enseignement secondaire, au Cameroun. Elle s’insurge contre l’exclusion des jeunes filles tombées enceintes durant leur cursus scolaire. Une pratique qui a cours depuis plusieurs années au Cameroun.
La ministre fait savoir que cette pratique accentue les “déperditions scolaires chez les élèves-filles, et s’inscrit en faux aux orientations du Gouvernement en matière du maintien scolaire de tous les élèves sans discrimination, la prise en compte de l’approche genre, ainsi que la lutte contre l’exclusion des couches sociales vulnérables”.
Il est donc plus que jamais temps de changer de stratégie, pense la ministre.
Pour cela elle pense qu’il faut miser sur des prestations tant pédagogiques que psychopédagogiques en matière de promotion de la santé reproductive chez les élèves.
Elle invite les chefs d’établissement et autres responsables de la chaine éducative, à:
Permettre à l’élève enceinte de poursuivre les activités scolaires jusqu’à la 26 semaine de grossesse, période à compter de laquelle, elle peut demander à être mise en congé de maternité.
À autoriser l’élève à reprendre les cours après accouchement, et dans la mesure où les conditions de santé, de travail, d’âge, de discipline sont remplies.
À appliquer les mêmes mesures à l’encontre de l’élève autour de la grossesse.
À mobiliser autant que faire se peut, les ressources humaines, en vue de l’accompagnement psychosocial et psychologique de l’élève concernée
Il faudra également prendre les mesures disciplinaires en vigueur à l’encontre de l’enseignant et autres personnels d’encadrement, reconnus auteurs de la grossesse de l’élève, s’il est dans l’établissement.
Les présentes dispositions abrogent toutes les dispositions antérieures contraires, notamment la circulaire N°10/A/562/MINEDUC/ESG/DETP//DEPM/DEP du 19 Janvier 1980 relative à la grossesse des élèves dans les établissements privés ou publics au Cameroun.