La défunte résidait au Canada. Evelyne Bakam trouvera difficilement le repos éternel.
Sa dépouille est victime du désaccord profond, qui existe entre son père et son époux, le nommé Njock Mbock Simon Pierre. Ce dernier a fait rapatrier le corps de la défunte et prévoyait de le conduire à Makak, pour l’inhumer à l’insu de sa famille.
Alertés, les proches d’Evelyne arrivent à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen jeudi 10 novembre à 23 heures. Après des tiraillements et engueulades, Simon Pierre confie le cercueil à ses proches et prend la fuite. Augustin Fogue, le père d’Evelyne conduit le convoit qui se lance à la course poursuite du corbillard fraîchement parti de l’aéroport de Yaoundé pour Makak.
C’est au quartier Ahala à la sortie de la ville, que le corbillard finit par être intercepté. A l’origine des mésententes, une union scellée, à l’insu de la famille de la défunte.”J’ai envoyé ma fille au Canada. Elle obtient ses diplômes et trouve du travail. Elle rentre au Cameroun en 2006 et me dit papa, j’ai trouvé mon mari. Je lui dis que je ne suis pas d’accord pour ce mariage. Elle est partie et quelques temps après, j’apprends qu’elle a fait les papiers pour qu’un garçon aille la trouver là bas” confie le père la disparue.
Quand son mari arrive au Canada, Evelyne coupe les ponts avec sa famille et ses amis. Selon son père, elle tombe malade en 2008 et arrête de travailler, “elle est cloîtrée à la maison et devient esclave de ce monsieur. Elle a souffert si bien que le 20 octobre dernier, elle a rendu l’âme sans que ce monsieur soit même à l’hôpital à côté d’elle” poursuit Augustin Fogue.
Il ajoute, qu’après moult supplications, la famille de son gendre a refusé de leur céder la dépouille. Ils réussissent finalement à s’en emparer pour le garder dans une morgue de la ville, en attendant le programme des obsèques.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)
