La facture est lourde après trois jours de privation d’énergie électrique dans la capitale politique.
Ce week-end a été particulièrement rude pour les habitants de la ville de Yaoundé. Ils ont passé 36 heures et plus, dans certains quartiers sans électricité.
Eugénie, gérante d’un cyber café en a payé les frais.”la coupure d’électricité est vraiment venue retarder tout le travail parce que je travaille jusqu’à samedi et le samedi il y a beaucoup de choses à faire, vu qu’on travaille énormément avec le wifi. La seule solution est de brancher le groupe électrogène, même avec ça le wifi reste instable.
Quand le carburant finit il faut encore aller en acheter. C’est vraiment pénible de travailler sans électricité. “Pour atténuer les désagréments liés à ces délestages, l’entreprise Enéo a rendu public un programme de rationnement rotatif en fin de semaine dernière. Ce planning n’a pas été respecté. De quoi laisser un goût amer aux populations c’est le cas d’Honorine, couturière. ” Je ne sais plus quoi faire avec ces coupures de courant. Je ne sais pas si Enéo pense à ceux qui se nourrissent avec le courant. Chaque jour on coupe je ne sais pas quoi dire aux clients par rapport à leurs vêtements. J’espère qu’ils ne vont pas m’appeler” lance la jeune dame.
De nombreux ménages et entreprises ont subit ces perturbations depuis samedi dernier, à partir de 6heures du matin le retour à la normale, s’est fait le lendemain, de manière progressive. Ce calvaire vécu dans les régions du Sud et du Centre sont dus aux “importants travaux de raccordement de la centrale hydroélectrique de Memve’ele, au réseau interconnecté Sud, effectués au poste électrique de Nkolkoumou” selon le communiqué datant du 09 novembre du ministre de l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba.
Ces travaux qui vont s’achever le 16 novembre prochain, ont pour but “d’améliorer et de renforcer la sécurité d’approvisionnement en énergie électrique dans le réseau interconnecté Sud”.