Le président national du PCRN appelle les jeunes à ne pas confier leur avenir aux vieillards qui dirigent le Cameroun.
C’est une véritable plaidoirie que fait le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). À travers des exemples de personnages ayant marqué l’histoire et même l’époque actuelle, il incite les jeunes camerounais à s’impliquer davantage dans la vie politique du pays. Cabral Libii rappelle que, si Paul Biya a 90 ans, il ne faut pas oublier qu’il a été placé à un poste de responsabilité dès ses 29 ans.
“C’est à cet âge qu’il a commencé sa carrière politique et administrative et qu’il décidait déjà ou influencait la vie quotidienne de millions de camerounais”. Puis à 34 ans seulement il a été “Directeur du cabinet civil d’Ahmadou Ahidjo, qui lui aussi a commencé très jeune. Ahidjo a été élu député à l’assemblée territoriale du Cameroun à 23 ans. Il est devenu Vice Premier Ministre chargé de l’intérieur à 33 ans”.Le leader du PCRN évoque d’autres exemples éloquents de personnalités telles que André Marie Mbida, Félix Roland Moumie, Ossende Afana, Salomon Tandeng Muna, Augustine Ngom Jua ou encore Albert Mukong, qui lui aussi est né la même année que le chef de l’État, et à été militant engagé à 25 ans.
La genre féminine n’est pas en reste. Les exemples de femmes ayant impacté l’histoire politique du Cameroun ne sont pas exhaustifs. “Reprenez le flambeau de l’engagement des brillantes combattantes camerounaises qui vous ont précédé”, exhorte Cabral Libii. De Marthe Ekemeyong, la co-fondatrice de l’union Démocratique des femmes camerounaises à Delphine Tsanga, en passant par Julienne Niat, Elisabeth Tankeu ou encore Julienne Ketcha, première femme députée de l’Assemblée Nationale. Sans oublier Henriette Ekwe “qui a connu la clandestinité, essuyé des arrestations mais qui n’a jamais baissé les bras”.Sur le plan africain, le congolais Patrice Lumumba, le guinéen Sekou Toure, où Nelson Mandela, le combattant de la cause noire en Afrique du Sud, devrait servir de boussole.
“Vous devez vous engager pour changer le destin de notre pays et de l’Afrique toute entière”, martèle t-il tout en soulignant que “les plus belles pages de l’histoire de notre pays et de l’Afrique ont été écrites par des jeunes. De très jeunes, et non pas des gens de 60, 70 ou 90 ans. A ces âges là, on est sage et on doit plutôt accompagner les jeunes”. A défaut de faire pareil que ces personnalités, ces jeunes doivent s’inscrire sur les listes électorales.
“Vous avez l’âge de voter, vous avez l’âge de choisir qui doit vous gouverner et ce que vous voulez pour votre avenir. Ne cédez donc plus au défaitisme, n’écoutez pas les sirènes de la résignation et du” On va faire comment ? “, conseille t-il. Ce discours a été enregistré ce lundi 13 février, jour d’anniversaire du président Paul Biya, le plus ancien Président au monde et en fonction.