Ces derniers jours, la junte militaire a durci le ton.
En prévision à une possible intervention de la CEDEAO, le Comité National pour la Sauvegarde de la Patrie a décidé de fermer son espace aérien dans la nuit de dimanche à lundi, “jusqu’à nouvel ordre”, renseigne un communiqué du CNSP.
Une décision à l’origine d’un chaos sur le réseau aérien de plusieurs compagnies, car de nombreux vols ont dû être déroutés ou annulés, d’autant plus qu’une quelconque tentative de violation de l’espace aérien nigérien pourrait mener à “une riposte énergique et instantanée”, précise le communiqué. En ce qui concerne la compagnie Air France, “les vols vers Niamey sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, tandis que les liaisons vers Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso) sont interrompues jusqu’au 11 août”, renseigne Le figaro.
Les putschistes ont insisté sur le fait que “les forces armées nigériennes, et l’ensemble des forces de défense et de sécurité, forts du soutien indéfectible du peuple, sont prêts pour défendre l’intégrité du Niger”.
L’ultimatum de la CEDEAO exigeant le rétablissement du président Mohamed Bazoum a expiré ce lundi à minuit. Pour témoigner leur solidarité au peuple du Niger, le Burkina Faso et le Mali ont décidé d’envoyer une délégation à Niamey. Les chefs d’Etat de la CEDEAO se réuniront de nouveau le jeudi 10 août à Abuja au Nigéria, lors d’un sommet extraordinaire pour tabler sur la situation politique au Niger.