Révélations d’une revue du programme de veille et de renforcement de la sécurité alimentaire
Le Cameroun accumule chaque jour un plus des risques au plan de sa sécurité alimentaire. En effet selon le programme national de veille et de renforcement de la sécurité alimentaire qui couvre 15 414 ménages soit environ 873 villages et quartiers, le pays connaît une situation d’insécurité dans plusieurs régions. Il s’agit notamment des régions de l’extrême nord, du sud ouest, du nord ouest. Et la pression est forte notamment dans les départements comme le Boyo , le Bui, et la Momo au nord ouest et la Manyu, le Ndian, le lebialem, la Meme et le Koupé Manengouba au sud ouest.
Tandis que à l’extrême nord ce sont les départements du Mayo Tsanaga et le Mayo Sava. Dans ces départements, les récoltes ont été particulièrement Médiocres explique le ministre de l’agriculture et du développement rural Gabriel Bairobe.
On apprend que plus de 5 millions de de personnes sont sous pression c’est environ 30 départements concernés. En phase 1 qu’on appelle la situation minimale de crise a expliqué le programme public, les ménages sont en capacité de couvrir leurs besoins alimentaires essentiels sans recourir aux stratégies d’adaptation.
Les ménages sous pression en phase 2 ne sont pas capables de se permettre des dépenses alimentaires non essentielles sans s’engager dans des stratégies d’adaptation irréversibles. En phase 3 apprend on c’est plus difficile car les populations vivent un grave déficit. Et connaissent un taux de malnutrition aiguë et sont incapables de couvrir les besoins minimums au plan alimentaire. En phase 4 , les populations vivent une malnutrition plus élevée encore et sont contraintes pour vivre de vendre leurs avoirs. Et enfin en phase 5 qui est la plus “catastrophique” explique Mana Hamadou le coordonateur du programme, les ménages ne sont pas capables de couvrir les besoins alimentaires y compris en recourant aux stratégies d’adaptation.
Au plan global, on apprend également que 12% de Camerounais ont une alimentation ” pauvre”, 24% une alimentation “limite”, et 62% une alimentation ” acceptable “.
S’agissant des causes de l’accroissement de l’insécurité alimentaire au Cameroun, le ministre de l’agriculture explique qu’il s’agit essentiellement des tensions politiques dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Des chenilles légionnaires, des changements climatiques avec la sécheresse mais également les attaques de la secte Boko Haram pour ce qui est notamment des régions septentrionales. Des facteurs qui perturbent les cultures dans les champs
L’enquête ainsi publiée a été menée sur la période janvier – octobre 2023. C’est une cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des personnes en insécurité alimentaire au Cameroun. Une évaluation publiée annuellement par le programme national de veille et de renforcement de la sécurité alimentaire au Cameroun