“Requête aux fins d’intervention suite à nos frustrations”. C’est l’objet d’une correspondance signée de Monsieur Boscaud EDJACKA, chef de 3è degré du quartier Mokolo à Kribi, et donc sa femme, sa fille et son petit fils viennent de passer 48h de garde à vue.Les trois personnes ont été libérées hier en fin d’après-midi “sous caution”, après avoir debourssé 230 000 FCFA sur les 400 000 FCFA que réclamait le parquet de Kribi.
L’affaire éclate à Londji, une localité située à 10 km du centre de la cité balnéaire. Dame EDJECKA découvre que des ouvriers viennent d’empiéter gravement sa parcelle en construisant une clôture. Dans ces travaux, ils vont ses cultures et profaner les tombes de ses parents.Dans sa colère, elle dans le chantier et se met à crier sa rage en montrant ses bornes aux ouvriers. L’auteur des travaux, une certaine dame Ottou arrive aussitôt, puis quelques coups de fils sont passés, et voici le sous préfet de Kribi 2è qui arrive sur les lieux avec deux policiers qui embarquent manu militari la pauvre femme, sa fille et son petit fils. Elles sont entendues au commissariat de Londji, puis déférées au parquet à Kribi.La plupart des terrains de Londji dont on dit appartenir à titre privé à l’État sont occupés par “les grands” de Yaoundé qui disent avoir fait “le gré à gré” avec l’État.La situation de l’occupation des terrains à Londji constitue une véritable bombe à retardement, et plusieurs personnes demandent que le chef de l’État annule ce titre foncier qui risque de faire des morts à Kribi.