Les inculpés ont été placés en détention à la prison principale de Kondengui, ce jour par le Juge d’instruction du Tribunal militaire de Yaoundé.
L’affaire Martinez Zogo pourrait connaitre un nouveau rebondissement. Selon les informations diffusées par Christophe Bobiokono, journaliste et directeur de publication du journal Kalara, deux éléments de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) ont été placés en détention à la prison principale de Kondengui. Le directeur de publication de Kalara ne donne ni l’identité, ni le rôle jouer par les deux éléments qui ont été envoyés en prison.
Mais des sources au tribunal militaire de Yaoundé laissent croire que ces éléments font partie du commando qui a mené l’opération ayant conduit à la mort du journaliste Martinez Zogo. Mais une question demeure : pourquoi ces éléments sont placés en détention plusieurs mois après les autres ? Difficile à dire tant nos sources ne donnent pas plus d’explications.
Directeur de la radio Amplitude FM, Martinez Zogo enquêtait sur un scandale de détournements de centaines de milliards de francs CFA, et dans lequel serait impliqué des personnalités proches du pouvoir en place à Yaoundé. Et c’est dans sa très populaire émission, Embouteillage, qui était diffuée du lundi au vendredi, entre dix et douze heures, que Martinez Zogo disséquait les dossiers concernant notamment les scandales de corruption et de détournements de fonds publics. Avec une verve et un style volontairement provocateur, Martinez Zogo s’était imposé au fil des ans comme l’un des animateurs les plus populaires de la capitale camerounaise. Enlevé le 17 janvier, son corps nu et visiblement mutilé est retrouvé le dimanche 22 janvier, sur un terrain vague d’une banlieue de Yaoundé.
Depuis, son assassinat, plusieurs personnalités ont été arrêtées dont Maxime Eko Eko, le directeur de la DGRE, Jean Pierre Amougou Belinga, le président Directeur général du Groupe l’Anecdote, Justin Danwe, commandant des opérations de la DGRE, et plusieurs membres du Commando.
A.A