« Il faut qu’un procès s’ouvre et que coupables soient mis aux arrêts. Que le changement de juge d’instruction dans l’affaire Martinez Zogo ne devienne pas le moyen choisi par le Gouvernement pour ne pas prendre ses responsabilités ». C’est l’une des exigences que vient de formuler le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) dans une sortie datée du 17 janvier en mémoire à la disparition de Martinez Zogo, chef de chaine de la radio Amplitude FM.
Dans cette sortie, le SNJC demande à toute la presse de maintenir la pression sur les autorités camerounaises afin que toute la lumière soit faite sur ces affaires en général et particulièrement celle de Martinez ZOGO dont la justice semble montrer des limites en termes d’indépendance. Et au gouvernement, la principale organisation syndicale du pays « demande au Gouvernement Camerounais de mettre tout en œuvre pour que, toute la vérité soit faite dur l’assassinat de Martinez ZOGO, afin que cesse cette impunité contre l’assassinat des journalistes installés au Cameroun ».
Le SNJC ne s’arrête pas là. Il « recommande aux rédactions des médias audiovisuels d’organiser pendant la semaine, des plateaux avec cette commémoration dans le contenu ; A celles de la presse écrite et cybernétique de consacrer au moins une “UNE” à cette commémoration. Et Exige des membres du SNJC de renforcer la campagne de mobilisation et d’action en manifestant leur tristesse sur leurs statuts, en continuant de se vêtir en noir chaque mercredi ».
Cette sortie de la principale organisation syndicale des journalistes du Cameroun a été publiée un an jour pour jour après l’enlèvement, le 17 janvier 2023, du journaliste Martinez Zogo, chef de chaine de la Radio urbaine amplitude FM. L’animateur vedette de l’émission Embouteillage avait été enlevé alors qu’il rentrait chez lui. Quelques jours plus tard, son corps mutilé avait été découvert sur un terrain vague sur la route de Soa. Quelques suspects ont été interpellés dont Maxime Eko Eko, l’ancien directeur général de la Recherche Extérieur (DGRE) et Jean Pierre Amougou Belinga, le président directeur général du Groupe l’Anecdote, ainsi que Justin Danwe, Martin Savom , plusieurs commissaires et des éléments de la DGRE, qui ont constitué le commando. Malgré ces arrestations la justice peine à ouvrir un procès.
Joseph Essama