Affaire Martinez Zogo : les débats s’ouvrent le 9 septembre prochain – L’État du Cameroun est désormais considéré comme civilement responsable dans le cadre de l’affaire du journaliste Martinez Zogo, c’est l’une des choses à retenir de l’audience qui s’est tenue ce lundi 19 aout au tribunal militaire de Yaoundé.
Un changement de statut qui sonne comme une victoire pour les avocats de la Défense et même de l’accusation. « L’État ne pouvait pas avoir cette double casquette dans ce procès. Il s’agit des agents de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), dont de l’État. La DGRE venant ici comme civilement responsable ne peut pas venir comme partie civile », a commenté un avocat de la partie civile. Selon maitre Tchoungang, l’un des avocats de la défense « cette double position était inconfortable pour chaque juriste. Nous-mêmes la défense et certains avocats de la partie civile ».
Pour les avocats de la DGRE, ce retrait du service de Contre-espionnage comme partie civile causera certainement un préjudice surtout qu’il s’agit selon eux, d’une violation de la loi. « De notre points de vue, et nous l’avons exposé, c’est contraire aux dispositions textuelles et jurisprudentielles. Nous avons indiqué de manière claire que rien en l’État actuelle ne s’oppose à cette double qualité et nous avons donné toutes les références textuelles possibles. C’est tout simplement décevant pour la justice camerounaise », a commenté maitre Willy Likefack, avocat de l’État du Cameroun.
En effet les avocats de l’accusation craignaient qu’avec cette double position, leurs homologues de l’État mettent en mal leurs arguments.
Cette septième audience de l’affaire Martinez Zogo qui a été particulièrement longue (Plus de 7 heures de temps), a aussi permis au tribunal d’annoncer que la prochaine audience sera consacrée à l’ouverture des débats. Mais en effet, il s’agira de la présentation des accusés.
A retenir également que cinq parties ont fait appel de la décision de la Cour d’appel devant la cour suprême. Les parties continuent de revendiquer la multiplication du dossier d’instruction.