Dans un contexte où les enjeux électoraux sont cruciaux, le mouvement APAR (Alliance Patriotique et Républicaine) a annoncé des propositions de réforme visant à améliorer le système électoral et à renforcer la démocratie au Cameroun. Célestin Djamen, président du parti, a partagé ces propositions sur son compte Facebook ce lundi, soulignant l’urgence d’une réforme face aux disparités entre le Cameroun et d’autres pays de la région, notamment le Ghana. Des idées qui seront implémentées au Cameroun une fois qu’il sera élu président de la république.
Avec une population de 31 millions d’habitants, le Cameroun compte seulement 8.116.000 inscrits sur les listes électorales, répartis sur 24.000 bureaux de vote. En comparaison, le Ghana, avec ses 34 millions d’habitants, enregistre près de 18 millions d’inscrits et dispose de 40.000 bureaux de vote. Cette situation met en lumière la nécessité d’optimiser le processus électoral au Cameroun.
Modifications proposées par le mouvement APAR :
- Réforme du Code électoral : APAR préconise l’intégration de solutions numériques pour faciliter l’inscription des électeurs. Les citoyens pourront désormais s’inscrire à distance, ce qui éliminera le besoin de campagnes d’incitation bruyantes dans les lieux publics. Une fois inscrits, les électeurs devront se rendre retirer leur carte électorale dans un délai de 48 heures. Cette démarche vise à moderniser le processus et à encourager une plus grande participation citoyenne.
- Changement concernant l’élection présidentielle : Le mouvement propose d’abroger l’article 6 de la Constitution, qui prévoit que le Président de la République soit remplacé par le Président du Sénat en cas d’intérim. APAR souhaite instaurer la fonction de Vice-président, qui deviendrait ainsi le successeur constitutionnel du Président. Chaque candidat à la présidence sera tenu de présenter son Vice-président lors de sa candidature, ce qui devrait mettre fin aux controverses liées à la question du dauphinat politique.
Ces propositions visent à renforcer la transparence et la responsabilité au sein du système politique camerounais. Célestin Djamen a souligné l’importance d’une telle réforme pour garantir des élections justes et équitables, tout en favorisant l’engagement citoyen.
Le mouvement APAR appelle à un débat public autour de ces propositions afin d’impliquer tous les acteurs politiques et la société civile dans le processus de réforme électorale.