Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a récemment pris la parole pour clarifier les inquiétudes croissantes concernant une éventuelle augmentation des prix du carburant au Cameroun. Alors que des sources prévoient que le litre de carburant pourrait dépasser 1000 FCFA d’ici 2025, le ministre tente de dissiper les craintes exprimées par la population et les analystes.
La loi de finances pour l’année 2025, adoptée récemment par l’Assemblée nationale, a suscité un vif débat sur le coût de la vie, qui semble s’annoncer de plus en plus élevé. Parmi les mesures notables, l’État prévoit une réduction drastique de la subvention sur les produits pétroliers, passant de plus de 200 milliards FCFA à seulement 15 milliards FCFA. Cette décision soulève des questions sur l’impact direct sur le prix du carburant à la pompe.
Bien que la loi n’indique pas explicitement une hausse des prix, de nombreux experts financiers estiment que la diminution de la subvention pourrait entraîner une augmentation inévitable des tarifs des produits pétroliers et, par conséquent, des coûts de transport dans les villes.
En réponse à ces préoccupations, Louis Paul Motaze a déclaré : “La subvention de l’État sur les produits pétroliers baisse parce que le prix a baissé sur le marché international et rejoint presque le prix à la pompe au Cameroun. Donc, la baisse de la subvention ne signifie pas que le prix du carburant va augmenter.” Ses propos visent à apaiser les spéculations qui circulent dans les médias.
Cependant, cette déclaration n’a pas convaincu tout le monde. Monsieur Bernard Ouandier, universitaire, a exprimé son scepticisme en affirmant qu’il n’y a jamais eu de véritable subvention de l’État sur les produits pétroliers. “Si le ministre dit que les prix ont baissé, il doit également baisser le prix à la pompe. C’est tout ce que nous demandons”, a-t-il ajouté.
Dans les jours à venir, une variation des prix du carburant semble inévitable. La question demeure : vont-ils augmenter ou baisser ? Selon des informations exclusives, le gouvernement souhaite maintenir les prix actuels à la pompe tout en utilisant le reste de l’argent de la subvention pour constituer des réserves sur les produits pétroliers, afin de se préparer à une éventuelle hausse future.