Le Directeur de l’école exige des cadeaux aux écoliers ainsi que la compréhension d’enseignants sans salaires.
Grogne à l’école publique de Fomayum à Djebem dans le département du Koung-Khi région de l’ouest. Les élèves n’ont pas reçu d’enseignements depuis la rentrée comptant pour le compte du deuxième trimestre. “Les enfants sont venus à l’école le 03 janvier. Le Directeur les a chassés en écrivant sur un bout de papier que les parents viennent vite”, déclare Julienne Djuidje, parent d’élève.
“Invitation. Réunion urgente, besoin de tous les parents maintenant”. Signé le Directeur, peut-on lire sur le papier. Le Directeur ne se présentera cependant pas à la réunion. Les parents vont donc se retrouver seuls à l’établissement et décident d’exprimer leur ras-le-bol.
“Chaque jour, on reste à la maison, les enfants viennent dire maman, on nous a chassés pour qu’on aille chercher le bois, pour qu’on aille chercher les champignons, le ndolè pour aller donner à l’école, les feuilles de koki, vraiment, nous sommes fatigués de cela. Si on envoie nos enfants à l’école, c’est pour qu’ils reçoivent l’éducation”, martèle Flore Toukap la mère d’un élève.
L’école publique de Fomayum esr la seule de cette localité. Depuis deux semaines, c’est tout petit errent dans le village. “Tout ce qu’on veut, c’est qu’ils nous donnent les explications, pourquoi les enfants ne fréquentent pas. Parce qu’il est inadmissible que deux maîtresses enseignent six salles de classe seules. La SIL, le CP et le CE1 sont mélangés dans une salle de classe. Le CM1, CM2 dans une salle de classe, ça ne peut pas marcher comme ça “lance Odile Djomo un autre parent d’élève.
Dans la foulée, Edwige Moyopo, une maîtresse de parent, révèle que le directeur les accuse de commérage, raison pour laquelle il les a renvoyés. “Quand nous sommes arrivés ici, on a enseigné 3 mois, on arrive ici le 3 janvier, nous sommes surpris que quand le directeur arrive, il dit bonne année, arrangez vos sacs, vous sortez.
On lui demande monsieur, ça se passe comment ? Il dit qu’on est parti au quartier raconter qu’on ne nous a pas payés” relate une enseignante. Interpellé, le directeur de l’école dit ne pas avoir été informé de ce que des journalistes viendraient à sa rencontre. Il dit être prêt à assumer les conséquences.
Selon Sylvain Nguepteu un natif de ce village, les parents pleurent tous les jours. Les enseignants viennent dans cette école à 10h et avant 13h, ceux qui ont des motos attachent leur bois et rentrent, c’est comme s’ils venaient juste se ravitailler en bois”.
Pour le chef de village, Sa Majesté Nguepteu, la population devrait être fixée, afin d’employer des enseignants bénévoles si nécessaire. Les populations sont dans l’attente de la réaction des autorités compétentes.