Le Lamido de Bangana WOURLINA KAMPETE, dans le département de mayo Danay région de l’extrême-nord, tire sa révérence au moment où le peuple de Bangana avait encore besoin de ce grand chef.
Les populations sont parties du Tchad, du Cameroun et d’ailleurs pour l’accompagner à sa dernière demeure. Famille, amis, toutes connaissances étaient représentés. Des multiples témoignages, le Lamido de Bangana est un homme rassembleur, un homme humble, pondéré, un homme de culture qui a fait de son village Bangana un site touristique où il fait bon vivre. Le témoignage d’un membre du Gouvernement le Ministre MOUNOUNA FOUTSOU qui porte son témoignage à l’endroit du grand chef Lamido de Bangana qui était comme son tuteur.
“Sa Majesté WOURLINA KAMPETE
Difficile de croire que tu t’en es allé !
Comment parler de toi au passé ? J’ai de la peine à le faire, quelques minutes seulement après ce grand rassemblement que je viens de vivre ici à Bangana, ta terre natale où nous te pleurons tous! Nous du Tchad, du Cameroun et d’ailleurs. Une marrée humaine où il est difficile de distinguer chacun. Cependant, j’ai pu observer la présence de 22 de tes collègues du Tchad et du Cameroun, venus t’accompagner à ta dernière demeure.
Ta hiérarchie, ta famille, tes amis, toutes tes connaissances étaient représentés. Je retiens des multiples témoignages que tu étais un rassembleur, un homme humble, pondéré, un homme de culture, pour ne citer que ceci. Mais en réalité, fallait-il suivre ces témoignages pour connaître qui étais tu Sa Majesté? Oh que non! Lors de mes premiers pas à Yaoundé en qualité de jeune étudiant, tu es celui qui m’a accueilli. Ce qui fait de toi, non seulement mon oncle mais mon tuteur, mon encadreur, mon compagnon et mon ami.
Oui, tout ça à la fois! Depuis lors, toi et moi, sommes restés très liés. Tu m’as donné l’envie de revenir au village régulièrement. Depuis que tu as été intronisé chef, il ne me souvient plus être venu dans le Mayo Danay sans passer nuit à Bangana. Oui c’est grâce à toi. En ta compagnie, je ne me suis jamais ennuyé. La preuve, une semaine avant ton départ éternel, tu venais de passer un séjour de deux semaines à Yaoundé. C’était tellement agréable, que nous n’avons vu le temps passer. C’est après l’annonce de ton départ que j’ai compris que tu étais à Yaoundé pour un adieu.
Mon tuteur, mon encadreur, mon ami, mon compagnon, voici l’une des rares fois que je passe un séjour au village sans toi.
Je continue à croire que je te verrai avant mon départ de Bangana… Vas en paix Tonton WOURLINA KAMPETE! Que la terre de nos ancêtres te soit légère” s’est lamenté Mounouna FOUTSOU, le ministre de la jeunesse et L’éducation civique