Alors qu’un pick pocket a été pris en flagrant délit à Batouri, ce dernier a été libéré par les forces de sécurité après avoir remis le corps du délit au grand dam des populations.
Les populations de Batouri sont dans tous leurs états depuis hier lundi. Pour cause la police de cette ville semble avoir deroulé le tapis rouge aux voleurs à la tire. C’est qu’aux premières heures du lundi 13 octobre 2023, une dame s’est faite voler par un jeune garçon au niveau de la nouvelle agence Overline de Batouri dans la région de l’Est. Le jeune de la vingtaine a en effet soutiré le sac en main de la dame avant de prendre la poudre d’escampette.
Ayant constaté le forfait, la dame s’est mise à crier pour alerter les populations. Les agents de sécurité de l’agence ont alors engagé une course contre le suspect. Ce dernier a été arrêté avec le sac de la dame qui contenait une somme de 50. 000 FCFA. Arriv2e sur les lieux, la police a remis le sac à la dame et a libéré le jeune délinquant quelques minutes après. Une scène qui a bouleversé les populations locales qui estime que la police encourage les agresseurs. « On arrête un voleur, on le remet entre les mains de la police. Et la police le libère à l’instant même. Comment les jeunes ne seront pas motivés à voler s’ils savent déjà que la police ne va pas sévir », se demande un conducteur de moto.
Les agressions se sont multipliées ces derniers jours dans les agences de voyage et dans presque toutes les villes du Cameroun. En juillet dernier, la photo du corps sans
vie d’une jeune femme nue, étalée sur une touffe d’herbes au quartier Etoa à Yaoundé, a fait le tour des réseaux sociaux. Il s’agissait d’une jeune dame venue de Douala pour assister à un deuil. « Son frère a dit qu’il devait la récupérer dans une agence de transport à Mvan, mais, il a eu un empêchement et a proposé qu’elle prenne le taxi pour les retrouver au lieu-dit Barrière. Après cette conversation, la victime n’était plus joignable, jusqu’à ce qu’on retrouve son corps sans vie, poignardé à plusieurs reprises », explique une source au poste de police de Mvan.
Ce cas est loin d’être isolé. Ces derniers mois, des cas d’insécurité sont régulièrement relevés aux alentours des agences de transport de Yaoundé. Parfois, les malfrats opèrent même à l’intérieur de certaines d’entre elles. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Claire N. « De retour de Kribi, nous sommes arrivés à Yaoundé vers 18h. À peine descendue du bus, un individu a arraché mon sac à main et a pris la fuite. Je me suis retrouvée dépourvue de mes pièces personnelles, de mon téléphone et de mon argent. Pour arriver chez moi, j’ai dû prendre un taxi dépôt que mon mari a payé une fois à la maison. Depuis lors, je fais plus attention », fait-elle savoir. Marthe Z. quant à elle se souvient de son agression comme si c’était hier. « Le week-end du 8 juillet, je comptais assister à un mariage dans la région de l’Ouest. Généralement, les voyages se passent dans la nuit. Une fois à Biyem-Assi vers 22h, je me dirigeais vers l’agence quand j’ai été accostée par un groupe de jeunes. Ils m’ont entraîné ailleurs », raconte-t-elle.
Albert Atangana