Le comité ministériel de l’UMAC réuni le 6 octobre dernier à Yaoundé a également invalidé les nominations individuelles au sein de la Banque centrale.
Réuni à Yaoundé le 6 octobre dernier, le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) qui s’est tenu un jour après le conseil d’administration de la Beac a décidé de suspendre le concours de recrutement des Agents d’encadrement supérieur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Pour ce faire, a-t-on appris, un cabinet international sera sélectionné sur la base de termes de références validés par le Comité ministériel pour auditer le processus dudit concours.En outre, le Comité des ministres chargés des questions financières en zone Cemac [Gabon, Guinée Équatoriale, Congo, Tchad, Rca et Cameroun], n’a validé aucune nomination individuelle des membres du gouvernement de la Beac. Par ailleurs, le mandat du directeur général du contrôle général et celui du directeur général de l’exploitation ont été prorogés jusqu’à la conférence des chefs d’Etats.
Il y a lieu de souligner que le mandat des cinq membres du gouvernement de la Beac autres que le gouverneur, sauf celui de l’un d’entre eux ayant pris fonction plus tard, devait s’achever fin septembre 2022. Actuellement l’équipe est réduite à quatre après le départ pour la Bdeac du Vice-gouverneur camerounais et de celui du secrétaire général gabonais comme administrateur de la Bad.
Le double président du Conseil d’administration et du Comité ministériel de l’Umac accuse le gouverneur de la Beac d’avoir, durant le concours de recrutement des agents d’encadrement supérieur de cette banque centrale, enfreint les statuts de cette institution et les conventions de l’Umac. Dans sa correspondance du 17 août, Hervé Ndoba n’avait pas exclu une révocation, sur proposition du Comité ministériel, du gouverneur de la Beac pour faute professionnelle lourde dans l’exercice de ses fonctions.
, a précisé le cabinet. Finalement, l’on peut sans ambages affirmer que la bataille autour du concours de recrutement des Aes de Beac qui opposait le Pca au gouverneur a été remporté par la première personnalité susmentionnée qui a ainsi fait valoir que l’indépendance de la Banque, et non seulement du gouverneur, devait s’accompagner de transparence et d’intégrité et l’obligation de rendre compte.
Elle a également montré le désaveu cinglant des membres du Conseil d’administration et notamment de son Comité d’audit qui semblent avoir minimisé l’importance de ces dernières valeurs.Source: Mutations du 10 octobre 2022.