Hormis la disparition de Martinez ZOGO, les inquiétudes des journalistes sont de plus en plus nombreuses.
Trois jours déjà. Les proches, collègues et confrères de Martinez ZOGO n’ont pas eu de ses nouvelles. Le journaliste aurait été enlevé par des personnes inconnues à Yaoundé alors qu’il rentrait chez lui le mardi 17 janvier 2023 au soir. Chef de chaîne d’Amplitude Fm, Martinez ZOGO n’a reçu aucune convocation, ni avertissement d’une quelconque autorité. On sait par contre qu’il a transmis aux autorités judiciaires une note d’information sur une série de virements dans des comptes bancaires de Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, le président Directeur général du Groupe l’Anecdote, propriétaire de Vision 4. Une note comportant des soupçons de détournements massifs de Fonds publics au profit de ce patron de presse controversé. Depuis lors on ne sait pas où est Martinez ZOGO. Ses téléphones ne passant plus.
Presse en danger…
Hier 19 janvier, le Directeur de Publication du quotidien Le Messager n’a pas pu travailler. Jean François Channon était encore affecté par une garde à vue de quelques minutes au parquet du tribunal de première instance de Yaoundé-Ekounou la veille.
Peu après, il a été libéré après que le procureur de la République a déclaré n’avoir pas ordonné sa privation de liberté. Il avait été auditionné par la cellule d’enquêtes et de recherches du Secrétaire d’état à la gendarmerie dans le cadre d’une plainte du sous-préfet de Yaoundé 7. Plainte contre des habitants de Djebalè dans le littoral. Dans cette contrée a lieu un litige foncier publié dans les colonnes du journal en septembre 2022. Après cette publication, des chefs traditionnels du coin font parvenir au journal un droit de réponse qui met en cause le sous-préfet de Yaoundé 7, élite de Djebalè. Ce dernier s’estime diffamé et porte plainte. D’où l’audition de Jean François Channon qui a débuté dès lundi dernier.
Après sa libération, le Patron du Messager n’exclut pas de poursuivre en justice des éléments de la gendarmerie qu’il l’ont empêchés de prendre ses médicaments lors de l’audition. Les cas d’arrestations, intimidations, agressions de journalistes se multiplient au Cameroun. Le cas de Kribi dans le sud où des journalistes ont été agressés physiquement et verbalement parfois par des hommes politiques bien connus.