Les pachydermes s’attaquent aux plantations.
Les éléphants dictent leur loi, à Campo, dans le département de l’Océan, région du Sud. Les populations sont en détresse.
Ces éléphants dévastent les plantations, détruisent au passage toutes les cultures, mettant ainsi en péril les récoltes.”Quand nous sommes arrivés, ils avaient déjà tout mangé au champs. Ils renversant tout le plantain et déracinaient les tubercules de manioc comme des êtres humains. Et quand ils finissent de déterrer, ils divisent et émiettent”, explique une riveraine.Face à ces dégâts, les populations décident de se rapprocher des autorités administratives, pour trouver des solutions.
“Nous avons parlé de ce problème lors des réunions avec le sous-préfet. Mais ils nous défendent même de tuer les rats. Ils préfèrent protéger les animaux plutôt que les êtres humains. Dernièrement, certaines personnes sont allées voir le sous-préfet, il leur a demandé de porter plainte contre les éléphants “, ajoute la dame.
Les villageois font désormais usage des méthodes traditionnelles pour repousser les bêtes.” Hier la maman et moi nous étions au champs, on a emmené les vieux fûts, les vieilles cuvettes. On a commencé à taper pour les chasser et après on a allumé un grand feu.” renchérit-elle.Le doigt accusateur est pointé sur la société Camvert (Cameroun vert sarl), appartenant à l’entrepreneur Aboubakar Al Fatih.
Cette entreprise ambitionne de raser 60 000 hectares de forêts à Campo et Nieté. Selon l’association Greenpeace, ce projet est “une véritable arnaque pour les communautés locales et autochtones dont la survie dépend en majeure partie ou essentiellement de la forêt”.
En effet, Camvert coupe les arbres, détruisant ainsi le milieu de vie des éléphants qui migrent alors, vers les espaces réservés aux hommes.